Pour accompagner cette page du mois de Décembre 1962, j'ai choisi la Musique de "Samuel Barber" choeur d'enfants et d'adolescents, du New collége d'Oxford. (Obsèques de Kennedy...)
Rappel:
Le référendum d'autodétermination de l'Algérie est un référendum consacrant formellement
l'indépendance de l'Algérie par rapport à la France.
Il se déroule en Algérie le 1er juillet 1962.
Les Accords d'Évian, qui mettent (la réalité est tout autre...) un terme à la guerre d'Algérie le 19 mars 1962,
prévoyaient en effet qu'il devait avoir lieu dans un délai compris entre trois et six mois.
La composition du corps électoral est réglementée principalement par un décret du 19 mars 1962.
Il comprend les citoyens résidant en Algérie, les citoyens inscrits sur une liste électorale en Algérie
résidant hors du territoire, et certains citoyens nés en Algérie et résidant en France métropolitaine
ou d'outre-mer; des militaires du contingent sont exclus .
Les électeurs ont à se prononcer par « OUI » ou par « NON » sur la question suivante :
« Voulez vous que l'Algérie devienne un État indépendant coopérant avec la France dans
les conditions définies par les déclarations du 19 mars 1962 ? ».
Le « OUI » l'emporte par 99,72 % des suffrages exprimés.
Hélas cette date coïncide avec le massacre d'Oran...
commandant la 4ème Cie du 30éme BPC, à emmené sans ordres ses hommes en camion jusqu'à la Préfecture d'Oran, le 5 juillet 1962 et libéré des centaines de civils européens prisonniers du FLN, promis à une mort certaine. (devenu Capitaine).
commandant le 22éme R.I à TENES, en juin 1962 ,
a pris sous sa responsabilité de faire embarquer tous ses harkis (qui ne
voulaient pas rester en Algérie) avec femmes et enfants, sur un navire
affrété à ses frais.
Un de ses fils, Lieutenant a menacé et fait mettre en joue avec les F.M
de sa Cie, les gendarmes mobiles qui ne voulaient pas que les harkis
prennent le bateau
** Le Sous Lieutenant Maurice de KERVONAËL du 28ème Dragons, avait 108
hommes sous ses ordres, dont 78 musulmans, en a rapatrié 30 avec leurs
familles (volontaires) transportés par taxis d'AFFREVILLE vers ALGER
(interdit de se servir de moyens militaires) « à ALGER, les gendarmes ont
été formidables et nous ont aidé à mettre tout le monde dans un
bateau ».
Sa soeur et son beau-frère, propriétaires d'un domaine dans le Minervois
ont accueilli tous ces réscapés.
ancien du Commando Georges, puis au 81ème RIA à Djidjelli, avec l'aide du Capitaine Georges MARCE, rapatrie 250 harkis + leurs familles par bateau. Se sont occupés de leur hébergement dans l'Est de la France. (* devenu Lt-Colonel)
du 23ème Spahis, a rapatrié environ 350 harkis, familles comprises, en France et il s'est occupé de leur insertion (devenu Général).
commandant l'escadron du 20ème Dragons s'est occupé de rapatrier 53 familles et fait des démarches en France pour l'insertion de ses harkis (devenu général).
banquier de profession, officier de réserve en poste
à SAÏDA, a tout fait pour faire rapatrier des harkis du commando
Georges (une partie seulement), ensuite il s'est occupé de les recaser en
France dans des propriétés familiales.
** Le Général CASENAVE cdt la 9ème D.I en 1960 (Orléansville) à fait tout
ce qu'il a pu pour évacuer ses commandos de chasse en liaison avec le
Colonel Lallemand, par bateau à partir de TENES. (Réf. livre Harkis, soldats
abandonnés)
«J'ai suivant les ordres que je recevais, multiplié les efforts pour
engager les éléments musulmans à nos côtés et leur donner les
garanties touchant la protection que leur assurerait, en toute
hypothèse, La France. Le 3 juillet, tout ce que j'avais ainsi dit s'est
trouvé définitivement bafoué ou renié. Il m'en reste une blessure qui
m'a enlevé le repos.» Général Casenave.
** Le Vice Amiral d'Escadre Jean BARTHELEMY Cdt la base de MERS-EL-
KEBIR, a mobilisé le Porte-avions LAFAYETTE et les BDC
« Cheliff, Trieux, Blavet et Argens » pour évacuer tous les harkis
(qui le désiraient) de la DBFM, avec femmes, enfants et bagages,
voitures.....> 1000 personnes également des civils européens et
musulmans (19300 personnes entre le 1er juin et le 31 juillet 62). Il a
eu un entretien téléphonique orageux avec le Général KATZ Cdt la
place d'ORAN le 5 juillet, ce dernier laissant faire les massacres de
français par le FLN, il a envoyé des fusiliers-marins en camion à
ORAN pour sauver ce qui pouvait encore l'être.
Tous ces officiers DBFM ont contribué à la protection, le transfert
vers la base aéronavale de MERS-EL-KEBIR, l'embarquement pour la
France et l'installation sur place et en particulier à LARGENTIERE
**Chefs de Corps
Capitaine de Vaisseau PONCHARDIER VIVIER
Tout au long de sa vie, l’amiral Pierre Ponchardier, a eu comme devise « jamais vaincu »
et son leitmotiv sera « ne pas construire sa renommée avec le sang des autres ».
Capitaine de Frégate DE JOYBERT
Capitaine de Vaisseau GUILLON
MERLET,ROURE,FLICHY,CAZALIS de Fondouce
Sur le terrain (frontière Algéro-Marocaine)
1er, 2ème et 3ème Bataillons
Capitaine de Corvette COULONDRES
SERVEN, FRAIN de la Gaulayrie,
Lieutenant de Vaisseau RUYNEAU de St Georges, Chef du
Commando « Tempête »,
Capitaine de Frégate SANGUINETTI, Chef du Bataillon
d'intervention.
Capitaine de Corvette DEMAY,
Enseigne de Vaisseau Dominique ROSE
(source site DBFM)
Nota : tous ces officiers avaient déjà prévu le repli de leurs
supplétifs avant le 19 mars 62 et fondé une association....!
**Lieutenant-Colonel Michel MANY * Commandant le 159ème BIA
(1961-62) Bataillon d'Infanterie Alpine , issu du 159ème RIA de
Briançon et créé spécialement pour la guerre d'Algérie.
Composé de 10% d'européens et de 90% de musulmans, basé à BOGHNI
en Grande Kabylie.
Après le 19 mars 62, a rapatrié un certain nombre de ses supplétifs
désirant partir en métropole. * devenu Général.
, Chef de la SAS de THIERS près de
Palestro en mars 1959, son épouse crée un foyer féminin. Il crée
ensuite 2 autres SAS : Maala El Isseri et Ouled Gassam.
Au début de 1962, rassemble tous ses harkis et leurs familles et les
fait transporter par camions à la ferme Begenen près d'Alger. Il fait
partir par bateau plus de 2500 personnes et attendit que tout le monde
soit embarqué pour en faire autant le 30 juin avec sa femme et sa fille.
De 1962 à 1968, il devient inspecteur du service des français
musulmans au sein du Ministère des Rapatriés et reclasse tout son
monde dans différents villages construits près d'Antibes, Cannes et
Manosque ; également à Onglet (Alpes de Haute Provence) et Sallerans
(Hautes Alpes).
**Lieutenant Daniel ABOVILIER Chef de SAS en Kabylie * Président
National de l'Association des anciens SAS.
« en mars 62, pour moi abandonner mes hommes, c'était impensable, il
me fallait les sauver à tout prix, ma seule question c'était comment ? »
« Avec l'aide de fonctionnaires, le Sous-Préfet d'Akbou a été très
bien et m'a fourni de vrais faux-papiers et mon ancienne entreprise
des certificats de travail, j'ai donc pu rapatrier en métropole mes 50
moghzanis et leurs familles »
**Capitaine Léopold AYGUEPARSE, Commandant la SAS de TOUDJA, il
a désobéi aux ordres officiels pour obéir à l'impulsion de son coeur et
rapatrié 196 personnes (harkis et leurs familles) en juin 62. Ce
capitaine de SAS s'inscrit parmi les hommes d'exception et poursuivi
son idéal humaniste.
, Commandant de SAS, muté comme beaucoup
d'entre eux, en métropole avant le 19 mars 1962.
« Lorsque j'ai appris la liquidation de ma harka , j'étais furieux et
écoeuré par la lâcheté criminelle du gouvernement et des officiers
disciplinés. Je ne voulais plus porter l'uniforme, j'ai donc renvoyé ma
Légion d'Honneur et démissionné de l'armée le même jour. »
Depuis, il n'a cessé de se battre contre la falsification de l'histoire
des harkis, pour lui comme beaucoup d'autres, il était possible de faire
respecter les accords d'Evian, de rapatrier les supplétifs menacés. Il
aurait suffi de faire sortir des casernes des commandos et des blindés,
l'ALN ne faisant pas le poids.
Il a oeuvré pour aider à l'installation des harkis en France.
**Le Lieutenant SENAT, officier SAS près d'AFFREVILLE, a aidé le
Sous- Lieutenant Kervonaël à évacuer ses harkis jusqu'au port d'Alger,
en France devenu Capitaine, il oeuvre pour recaser et loger les harkis
en Auvergne (tout le monde ne pouvait être accueilli dans le domaine
familial de la soeur de Kervonaël).
**Le Lieutenant d'AGESCY a aidé le Lieutenant Meyer à évacuer ses harkis
de GERYVILLE à ORAN le 9 juillet 62, par la route. Le Colonel
FRESSON Cdt le 23 ème Spahis a fourni une escorte blindée
commandée par le Chef d'Escadron de COLSTOUN, avec consigne
d'ouverture de feu sur l'ALN en cas de barrage routier !
Les commandos Marine avaient dit à Meyer « on ne te laissera pas
tomber », effectivement tout le monde a été hébergé puis embarqué à
MERS EL KEBIR, le 13 juillet.
Nb : à l'arrivée à ORAN, les autorités militaires voulaient bien
héberger les Spahis mais pas leurs femmes et enfants.
**Capitaine CROGUENNEC, Cdt la 2ème Cie du 2ème Zouaves à ORAN, le
5 juillet 62, il porte secours et fait libérer 400 civils retenus au
Commissariat Central par les fells; Il les accueille dans son
cantonnement sis à l'école Jules Ferry, les sauvant d'une mort
certaine......
Il dira: "La désobéissance estpermise quand l'ordre donné est illégal..."
** Nota: cette liste n'est pas et trés loin d'être exhaustive'
Documentaire (Vidéo) de FR3 sur les Disparus ...
Un Silence d'Etat...
En effet, L’hiver 1962-1963 en Europe est le plus long et le plus rigoureux enregistré depuis la fin du xixe siècle.
En France, le froid arrive dès la mi-novembre, et n'en repartira que le 7 mars.
Plusieurs vagues de froid ont été enregistrées, la première fin décembre (le jour de Noël 1962, toutes les stations
hors des côtes enregistrent des températures inférieures à -10°C. Mais c'est la deuxième vague de froid
d'une intensité "exceptionnelle" selon météo France qui va être la plus redoutable.
Elle s'étend de la mi-janvier à début février, et les températures descendent à plusieurs reprises en dessous de la
barre des -20°C.
Une troisième vague de froid d'une intensité plus modérée va affecter enfin le pays entre la fin février et
le début mars.
Au total en France, les trois mois d'hiver sont inférieures de 4,3°C par rapport aux normales, ce qui en fait
l'hiver le plus froid depuis le début des mesures.
La mortalité survenue à cause du froid est estimée à 50 000 victimes pour la France, ce qui en fait l'évènement
climatique le plus meurtrier du xxe siècle.