La température moyenne annuelle en 2013 ne présente aucun caractère exceptionnel : elle a été proche de la normale* sur l'ensemble de la France. Toutefois,
le mois de mai a été très froid et les mois de juillet et octobre ont été particulièrement chauds. Inférieure à la normale au cours des 6 premiers mois de l'année,
la température moyenne mensuelle a ensuite été supérieure, excepté au mois de novembre.
La pluviométrie a été excédentaire du Sud-Ouest au Nord-Est ainsi que sur la Corse et l'extrême sud-est, avec un excédent supérieur à 30 % dans le sud de la Champagne,
sur la Côte d'Azur ainsi que sur les Pyrénées centrales. L'année a été particulièrement pluvieuse dans le Sud-Ouest, où les cumuls ont atteint des valeurs record.
En revanche, les précipitations ont été légèrement déficitaires des côtes de la Manche à la Picardie et aux Ardennes ainsi que sur les côtes du Languedoc-Roussillon.
Cumulée sur l'ensemble du pays, la quantité d'eau recueillie est supérieure à la valeur moyenne* de plus de 10 %.
La durée d'ensoleillement annuelle est légèrement déficitaire sur la quasi-totalité du pays. Ce déficit est toutefois un peu plus marqué de l'Auvergne au Nord-Est,
tandis que les valeurs relevées sur l'Ouest et le pourtour méditerranéen sont conformes à la normale**.
Plusieurs évènements remarquables se sont produits en 2013 :
- neige abondante sur tous les massifs, proche des records sur les Pyrénées en hiver 2012-2013,
- un épisode hivernal tardif du 11 au 15 mars remarquable par les quantités de neige tombées dans le Nord-Ouest,
- un mois de mai très pluvieux, froid et peu ensoleillé,
- un épisode de fortes pluies et inondations historiques du 17 au 19 juin dans le Sud-Ouest,
- une vague de chaleur sur la France du 15 au 27 juillet
- la tempête Christian des 27 et 28 octobre et la tempête Dirk du 23 au 25 décembre.
*Janvier:
Sur l'ensemble du mois, la température moyenne a été plus fraîche sur le Nord – Pas-de-Calais, la Picardie et du Limousin au nord de Midi-Pyrénées que sur le reste du pays.
Moyennée sur la France, la température mensuelle a été inférieure de 0.3 °C à la normale.
Les précipitations ont été supérieures à la normale dans le Sud-Ouest, sur le littoral provençal et sur l'ouest de la Corse. L'excédent atteint 1,5 à 2,5 fois la normale
en Aquitaine et Midi-Pyrénées. Sur le nord du pays, les précipitations, essentiellement sous forme de neige, ont en revanche été déficitaires. Sur l'ensemble de la France,
la pluviométrie, très variable géographiquement, a été proche de la normale.
Excepté du Languedoc à la Provence et en Corse, l'ensoleillement a partout été très inférieur aux valeurs saisonnières, avec un déficit de plus de 50 % sur le nord-est
du pays. Globalement sur la France, janvier 2013 est l'un des mois de janvier les moins ensoleillés depuis 1950, avec janvier 2004 et janvier 1970.
*Février:
Aucune région n'a été épargnée par le froid et toute la moitié est de la France a connu des températures particulièrement basses pour la saison. Moyennée sur la France,
la température mensuelle a été inférieure de 1.9 °C à la normale.
Les précipitations ont été déficitaires sur la pointe bretonne, le Cotentin, du Nord et de la Picardie aux Ardennes. Le déficit atteint 50 % du pourtour méditerranéen au
sud du Massif central. En revanche, la Corse, comme le sud de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées ont été très arrosés. Les chutes de neige ont été fréquentes, y compris en
plaine. L'enneigement a atteint des niveaux remarquables sur tous les massifs. En moyenne sur la France, la pluviométrie a été proche de la normale.
L'ensoleillement a été déficitaire en Corse, sur le piémont pyrénéen et de l'Alsace et la Lorraine au nord des Alpes et du Massif central. La Bretagne a, par contre,
bénéficié d'un ensoleillement supérieur de 10 à 20 % à la moyenne.
*Mars:
Proche de la normale sur la moitié sud du pays, la température moyenne a été inférieure de 1 à 3 °C aux normales de la Bretagne aux frontières du Nord et du Nord-Est.
Moyennée sur la France et sur l'ensemble du mois, la température a été inférieure de 1.5 °C à la normale.
La pluviométrie a été généralement de deux à quatre fois supérieure à la normale dans le Languedoc-Roussillon, les Cévennes, l'est de la Provence, la Côte d'Azur et la Corse
et jusqu'à plus de cinq fois supérieure dans l'Hérault. Elle a également été excédentaire de la Basse-Normandie à l'est de la Bretagne et au nord des Pays de la Loire
avec des épisodes tardifs de neige sur la moitié nord du pays. En revanche, les précipitations ont été déficitaires de plus de 30 % dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie,
les Ardennes, la Lorraine, l'Alsace et la Franche-Comté. Globalement sur la France, la pluviométrie a été supérieure de plus de 30 % à la normale.
L'ensoleillement a été déficitaire sur l'ensemble de la France, plus nettement sur la moitié nord du pays et sur la Corse où les déficits ont atteint 20 à 40 %.
Seul le Sud-Ouest a bénéficié d'un ensoleillement proche de la normale.
*Avril:
La température moyenne a été légèrement inférieure aux normales sur le Languedoc-Roussillon et sur la moitié ouest du pays à l'exception du sud de l'Aquitaine.
Seule la Corse a bénéficié de températures plus clémentes, de 1 à 2 °C supérieures aux normales. Moyennée sur la France avec une légère anomalie de -0.1 °C, la température
a été conforme à la normale.
La pluviométrie a été excédentaire sur le Sud de la Bretagne, du Poitou à la Bourgogne, à l'Alsace et à la Lorraine, de la Loire au Rhône, ainsi que sur le pourtour
méditerranéen et l'Est de la Corse. En revanche, les précipitations ont été déficitaires de plus de 30 % dans le Nord – Pas-de-Calais et les Ardennes, en Picardie,
Île-de-France, Normandie et localement en Aquitaine. En moyenne sur la France, la pluviométrie a été supérieure de plus de 10 % à la normale.
Déficitaire sur l'est du pays, l'ensoleillement a été conforme à la normale sur la moitié ouest, légèrement excédentaire sur les Côtes-d'Armor et la Basse-Normandie.
*Mai:
Avec des anomalies froides très marquées sur les températures maximales, tout particulièrement du Sud-Ouest au Nord-Est, mai 2013 (-3 °C par rapport à la normale)
s'est placé au deuxième rang des mois de mai les plus froids pour les températures maximales derrière 1984 (-4.4 °C) depuis 1950. Moyennée sur la France, la température
mensuelle moyenne a été inférieure de 2.3 °C à la normale.
Les précipitations ont été abondantes sur la quasi-totalité du pays, en particulier sur le sud de l'Aquitaine et sur la moitié est, où l'excédent a souvent dépassé deux
fois la normale. Les cumuls n'ont été déficitaires que sur l'extrême nord, la pointe bretonne et le littoral languedocien. Globalement sur la France, la pluviométrie a
été supérieure de plus 50 % à la normale et mai 2013 s'est positionné au 1er rang des mois de mai les plus pluvieux depuis 1959.
Le déficit d'ensoleillement a dépassé 20 % sur la plupart des régions, et a atteint plus de 50 % sur le quart nord-est. De nombreux records de faible ensoleillement ont
été battus sur plus de la moitié du pays, notamment d'un grand quart nord-est à la région parisienne et au Sud-Ouest. Seuls le pourtour méditerranéen, la Bretagne et le
Cotentin ont bénéficié d'un ensoleillement proche de la normale.
*Juin:
La température moyenne a été inférieure à la normale sur la quasi-totalité du pays, et plus particulièrement dans le quart sud-ouest, avec un écart à la normale de plus
de 1 °C. Moyennées sur la France, les températures ont été inférieures aux normales de 0.8 °C.
Les cumuls de précipitations ont souvent été 1,5 à 2 fois supérieurs à la normale en Aquitaine, dans le sud de Midi-Pyrénées ainsi que sur les régions s'étendant de
Poitou-Charentes à l'Île-de-France. Dans le Sud-Ouest, des crues et des inondations historiques se sont produites près des Pyrénées. Le contraste a été très important
avec les régions côtières de la Manche et le sud-est du pays où les déficits ont été compris entre 40 et 60 %. En moyenne sur la France, la pluviométrie a été proche de
la normale.
Déficitaire sur la moitié ouest du pays, l'ensoleillement a été légèrement excédentaire en Alsace ainsi que sur les régions méditerranéennes.
*Juillet:
Proches de la normale en Provence et en Corse, les températures ont généralement été supérieures de plus de 2 °C à la normale du Sud-Ouest à la Normandie et au nord-est
du pays. Moyennée sur la France, la température a été supérieure aux normales de 1.9 °C, plaçant ce mois de juillet au 3ème rang des mois de juillet les plus chauds depuis
1900, après 2006 et 1983.
Dans le quart sud-est et en Corse, les cumuls de précipitations ont été une fois et demi à deux fois et demi supérieurs à la normale. En revanche, le nord de la Bretagne,
l'Alsace et les régions s'étendant du Pays basque à la Dordogne et du Limousin à l'Île-de-France et à la Champagne ont été très peu arrosées. En moyenne sur la France,
la pluviométrie a été excédentaire de près de 10 %.
L'ensoleillement a été très généreux sur l'ensemble de la France et exceptionnel sur le nord et la moitié ouest du pays, où de nombreux records ont été battus.
Depuis 1991 et le début des mesures par capteur électronique, juillet 2013 a été le mois de juillet le plus ensoleillé, devant 2006.
*Août:
Après un début très chaud, le mois d'août a ensuite connu ensuite des températures proches des normales. Moyennées sur la France, les températures ont été supérieures aux
normales de 0.2 °C.
Les pluies ont été peu fréquentes sur la majeure partie du pays. Les cumuls de pluie ont été très inférieurs à la normale sur l'ouest du pays et le pourtour méditerranéen.
Le déficit dépasse souvent 60 % en Basse-Normandie, Bretagne, dans les Pays de la Loire, en Provence et dans le Roussillon ainsi que localement dans les Ardennes et le
Sud-Ouest. En moyenne sur la France, la pluviométrie a été déficitaire d'environ 30 %.
L'ensoleillement a été généreux sur l'ensemble de la France, partout supérieur à la normale. L'excédent a dépassé 20 % de la Basse-Normandie au sud de la Bretagne et au
Poitou-Charentes ainsi que sur le centre-est du pays.
*Septembre:
Débuté très chaudement, le mois de septembre a connu ensuite des températures assez fraîches pour la saison avant que le mercure ne remonte sensiblement en fin de mois.
Moyennées sur le mois et sur la France, les températures ont été supérieures aux normales de 0.6 °C.
La pluviométrie a été proche de la normale. Toutefois, les cumuls de pluie ont été inférieurs à la normale le long des côtes de la Manche et de l'Atlantique et sur le
pourtour méditerranéen. En revanche, les régions s'étendant du nord-est de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées au Poitou-Charentes, au Bassin parisien et à la Champagne ainsi
que du sud du Massif central à la Haute-Savoie et au Nord-Est ont été bien arrosées, avec un excédent localement supérieur à 30 %.
L'ensoleillement a été conforme à la normale sur une grande partie du pays. Seuls l'est de la Provence et la Corse ont bénéficié d'un soleil généreux tandis que les régions
s'étendant du nord de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées à l'Île-de-France et à la Bourgogne ont été déficitaires.
*Octobre:
Toutes les régions ont bénéficié d'une grande douceur. Les températures minimales ont été particulièrement élevées, en moyenne supérieures de 2.2 °C à la normale.
Les températures moyennes ont été supérieures aux normales de 1.9 °C, plaçant ce mois au 6e rang des mois d'octobre les plus chauds depuis 1900.
Les régions s'étendant du centre au nord-est du pays ont été très arrosées, avec un excédent de pluie supérieur à 50 %. Cet excédent a dépassé 30 % de l'Ardèche au nord
des Alpes, sur le sud de la Bretagne ainsi que du Cotentin au Pas-de-Calais. En revanche, les pluies ont été déficitaires de plus de 30 % au sud de la Garonne, sur le
pourtour méditerranéen et en Corse. En moyenne sur la France, les précipitations ont été supérieures à la normale de près de 10 %.
L'ensoleillement a été très déficitaire sur une large moitié nord du pays, à l'exception de la Bretagne où il est conforme à la normale. Plus au sud, le soleil a été timide,
l'ensoleillement atteignant à peine les valeurs saisonnières.
*Novembre:
Supérieures aux normales durant la première quinzaine, les températures ont ensuite chuté brutalement. Moyennées sur la France, elles ont été inférieures aux normales
de 0.5 °C.
Les pluies ont été excédentaires sur la majeure partie du pays, excepté du Languedoc au sud de Rhône-Alpes et jusqu'à la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Les régions bordant les Pyrénées ont été très arrosées, avec un cumul une fois et demie supérieur à la normale et jusqu'à plus de trois fois sur l'est de la chaîne.
Un épisode neigeux a concerné l'est du pays et les Pyrénées en seconde partie de mois. En moyenne sur la France, les précipitations ont été supérieures à la normale de
plus de 30 %.
L'ensoleillement a été déficitaire sur l'ensemble du pays, surtout du Sud-Ouest aux frontières du Nord et de l'Est. Il a juste atteint les valeurs saisonnières du
sud du Finistère à la Vendée, sur le littoral provençal et la Corse-du-Sud.
*Décembre:
Les températures, froides durant la première quinzaine, ont ensuite été beaucoup plus douces. Sur l'ensemble du mois, elles ont partout été plus chaudes que la normale
sauf dans le Sud-Ouest. Moyennées sur la France, elles ont été supérieures aux normales de 0.7 °C.
Les pluies ont été excédentaires de la Bretagne aux Pays de la Loire, de la vallée du Rhône à l'Ardèche et sur la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Partout ailleurs,
la pluviométrie a été déficitaire. Le déficit dépasse 50 % de la Lorraine au sud de la Champagne, sur le nord de l'Auvergne, le nord des Alpes, de l'est de Midi-Pyrénées
au Languedoc-Roussillon ainsi qu'en Haute-Corse. En moyenne sur la France, les précipitations ont été inférieures à la normale de plus de 15 %.
L'ensoleillement a été exceptionnellement généreux sur une très grande partie du pays, notamment du nord de l'Auvergne à l'Île-de-France et au sud de la Champagne
ainsi qu'au sud de l'Alsace avec des valeurs supérieures à deux fois la normale. De nombreux records ont été battus. En revanche, des passages nuageux plus fréquents
sur la pointe du Finistère et dans le Sud-Est comme les brouillards localement en val de Saône ont limité l'ensoleillement qui a été plus proche de la normale.
***L'année au fil des saisons
*Hiver (décembre-janvier-février)
L'hiver 2012-2013 en France s'est révélé plutôt frais, avec une pluviométrie sensiblement excédentaire et un ensoleillement déficitaire.
Légèrement supérieure à la normale sur la façade ouest, la température moyenne a été plutôt fraîche sur une grande moitié est du pays où elle a été inférieure aux valeurs
saisonnières. Sur l'ensemble de l'hiver, la température moyenne sur la France a été inférieure de 0.3 °C à la normale.
Les précipitations ont été particulièrement abondantes dans le Sud-Ouest ainsi que du nord de l'Auvergne au sud de la Bourgogne mais sont restées déficitaires en
Languedoc-Roussillon et basse vallée du Rhône. Dans le nord du pays, les pluies se sont fréquemment conjuguées avec les chutes de neige, jusqu'en plaine, sans toutefois
occasionner d'épaisseur au sol remarquable. Sur l'ensemble de la France, la pluviométrie a été excédentaire de 20 %.
L'ensoleillement a été très faible cet hiver sur l'ensemble de la France, notamment dans un large quart nord-est où le déficit a été compris entre 20 et 40 %. Seules les
régions méditerranéennes ont bénéficié d'un ensoleillement légèrement supérieur à la moyenne.
*Printemps (mars-avril-mai)
Particulièrement agité, froid et peu ensoleillé, le printemps 2013 a été le printemps le plus froid depuis 1987 et l'un des plus pluvieux depuis 1959.
La température moyenne a été inférieure à la normale sur l'ensemble de l'Hexagone, tout particulièrement sur le tiers nord du pays avec des températures moyennes
inférieures aux valeurs saisonnières de 1.5 à 2.5 °C. Seule la Corse a bénéficié de températures plus clémentes. Ainsi, moyennée sur le printemps et sur la France,
la température a été inférieure de 1.3 °C à la normale.
Les cumuls de précipitations ont été plus d'une fois et demie supérieurs à la normale sur le Sud-Est, la Corse, la Bourgogne et le sud de Champagne-Ardenne ainsi que sur
le sud de l'Aquitaine. Seuls le Nord - Pas-de-Calais et la Picardie, où les pluies ont été un peu moins fréquentes, ont été légèrement déficitaires.
En moyenne, sur l'ensemble du pays, les précipitations, généralement plus fréquentes que la normale sont excédentaires de près de 35 %.
L'ensoleillement du printemps a été déficitaire sur toute la France, de manière très sensible sur un large quart nord-est où les déficits ont souvent dépassé 30 %.
Sur ces régions, des records de faible ensoleillement des deux dernières décennies ont été battus.
*Eté (juin-juillet-août)
Malgré un mois de juin frais et agité, la France a connu un été agréable, chaud et ensoleillé avec toutefois une forte activité orageuse en juillet.
Très proche des valeurs de saison sur la moitié sud du pays, voire localement légèrement inférieures sur le pourtour méditerranéen et le centre de la Corse,
les températures ont été globalement légèrement supérieures sur la moitié nord. Moyennée sur l'été, la température sur la France a été supérieure à la normale de 0.4 °C.
Durant l'été 2013, les pluies ont été peu fréquentes mais parfois intenses et accompagnées de chutes de grêle remarquables sous les orages. Sur l'ensemble de la saison,
le nombre de jours de pluie a été sensiblement inférieur à la normale sur la quasi-totalité du pays, notamment le long des côtes de la Manche où le déficit pluviométrique
a souvent dépassé 20 %. Sur l'ensemble du pays, les précipitations recueillies ont été légèrement inférieures aux valeurs saisonnières.
Après un mois de juin peu ensoleillé, le soleil a largement dominé durant les deux mois suivants, notamment en juillet. Excédentaires de plus de 10 % sur la moitié nord
de l'Hexagone et sur la façade atlantique, les durées d'ensoleillement mesurées sur l'ensemble de l'été ont été supérieures à la normale sur toute la France.
*Automne (septembre-octobre-novembre)
Malgré une offensive hivernale précoce à la fin de la saison, l'automne a été marqué par la douceur, avec des températures particulièrement élevées en octobre. Cet automne
a par ailleurs été relativement arrosé.
Avec des températures minimales très douces, supérieures de plus de 1 °C en moyenne aux valeurs de saison, les températures moyennes ont été supérieures à la normale sur
la quasi-totalité du pays et tout particulièrement en Bretagne. Moyennée sur l'automne, la température a été supérieure à la normale de 0.7 °C.
Sur l'ensemble de la saison, les pluies ont été fréquentes du Sud-Ouest au Nord-Est, ainsi que de la Normandie aux Pays de la Loire. Du Cher à la Champagne et au nord de
l'Alsace, ainsi que des Hautes-Pyrénées aux Pyrénées-Orientales, les quantités recueillies ont été plus d'une fois et demie supérieures aux normales. En revanche, du
Languedoc à la Provence, le déficit a dépassé 30 %. En moyenne sur la France, les précipitations ont été supérieures à la normale de plus de 15%.
L'ensoleillement a été déficitaire sur la majeure partie du pays. Le déficit a dépassé 20% dans le Limousin et l'Auvergne. Seuls le pourtour méditerranéen et la Corse ont
connu un ensoleillement conforme aux valeurs saisonnières.
(L'hiver se trouvant à cheval de 2013/2014 vous aurez un commentaire en 2014)
***Évènements météorologiques majeurs de l'année 2013
*Neige abondante sur tous les massifs, proche des records sur les Pyrénées en hiver 2012-2013
Une succession régulière d'épisodes neigeux durant l'hiver 2012-2013 a permis à tous les massifs de bénéficier d'un bon enneigement. Les chutes de neige ont été
exceptionnelles sur le massif pyrénéen à partir de la mi-janvier 2013 (à un degré moindre sur les Pyrénées-Orientales). Des cumuls supérieurs à 4 mètres ont été mesurés
sur plusieurs sites à des altitudes proches de 2000 mètres dans les Pyrénées centrales où ces valeurs n'avaient pas été observées depuis les années 1980. Le stock nival
début mars 2013 est le plus important depuis 1959 devançant 1981 et 1972.
De nombreuses avalanches se sont produites en janvier et février particulièrement sur les Pyrénées occidentales, occasionnant des dégâts sur les routes et les habitations.
*Un épisode hivernal tardif du 11 au 15 mars 2013 remarquable par les quantités de neige tombées dans le Nord-Ouest
Un épisode hivernal tardif est survenu du 11 au 15 mars et a concerné la quasi-totalité du pays. Les températures ont battu des records de froid sur un grand quart
nord-ouest de la France, de la Normandie à la Beauce, à la Champagne-Ardenne et au Nord - Pas-de-Calais, avec des températures localement inférieures à -10 °C le 13 mars.
Des records mensuels de températures minimales ont été localement battus.
Lors de cet épisode, des chutes de neige exceptionnelles ont touché le nord-ouest de l'Hexagone des Côtes d'Armor à la Normandie et à l'Île-de-France jusqu'au
Nord - Pas-de-Calais. Les hauteurs de neige ont été remarquables, généralement comprises entre 10 et 20 cm. Elles ont même été exceptionnelles en Basse-Normandie où
elles ont régulièrement atteint 20 à 40 cm. Un vent de nord-est soutenu, violent près des côtes de la Manche, a favorisé l'accumulation de la neige et la formation de
congères de plus de 1 mètre de haut (localement 2 mètres).
Les 14 et 15 mars, les températures sont restées glaciales, favorisant la formation de verglas sur les régions enneigées.
Mai 2013 : très pluvieux, froid et peu ensoleillé
Le mois de mai 2013 sur la France se place parmi les mois de mai les plus pluvieux depuis 1959. Avec une température moyenne sur la France de 12.8 °C, il se
classe également au 3e rang des mois de mai les plus froids sur la même période. L'ensoleillement est le plus faible mesuré pour un mois de mai dans la plupart des villes,
depuis 1991 (date de la mise en place des mesures électroniques).
*Des pluies abondantes et étendues ont arrosé le bassin amont de la Seine du 26 avril au 3 mai provoquant début mai des crues et des inondations de grande ampleur.
Les crues de la Seine, de l'Aube et de la Marne, particulièrement importantes, se sont poursuivies après la fin des fortes précipitations. Les 8 et 9 mai ,
les lacs réservoirs de la Seine et de la Marne ont même atteint leur côte maximale.
*Le retour du froid durant la deuxième quinzaine de mai a ralenti la fonte de la neige sur les reliefs. Des chutes de neige, exceptionnelles par leur quantité,
ont concerné le massif pyrénéen de l'Ariège aux Pyrénées-Atlantiques en fin de mois. L'épaisseur du manteau neigeux est restée à un niveau remarquable pour la saison.
La quantité d'eau stockée, très supérieure à la normale, a atteint un niveau proche du record de 1972.
*Épisode de fortes pluies et inondations historiques du 17 au 19 juin 2013 dans le Sud-Ouest
Les 17 et 18 juin, des pluies orageuses abondantes et régulières ont touché le relief pyrénéen ainsi que le sud de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées.
*De l'est des Pyrénées-Atlantiques aux Hautes-Pyrénées et à la Haute-Garonne, les cumuls de l'ordre de 110 à 180 mm en moins de 48h ont présenté un caractère tout à fait
remarquable. Cet épisode pluvieux a par ailleurs accéléré le processus de fonte nivale.
*Sur le piémont, les plaines et coteaux des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne, ainsi que sur les Landes, des précipitations,
de l'ordre de 30 à 60 mm en deux jours, ont été relevées. Même si elles ne présentent pas de caractère exceptionnel, ces précipitations sont survenues après plusieurs
mois particulièrement pluvieux, notamment le mois de mai. Les sols, totalement gorgés d'eau, n'ont pu absorber cet apport d'eau soudain et ces importants cumuls de pluie
ont engendré de fortes crues, notamment du Gave de Pau et de l'Adour.
*Vague de chaleur sur la France du 15 au 27 juillet
*Après un début de mois déjà chaud, suivi d'une légère baisse des températures après le 10, la chaleur s'est installée sur le pays à partir du 15 et un premier pic
de chaleur a été atteint du 20 au 23 juillet avec des températures souvent supérieures à 34 °C du Sud-Ouest au Centre et à la Champagne-Ardenne, ainsi que dans l'est
de l'Hexagone. Un second pic de chaleur s'est produit du 25 au 27 juillet, principalement dans le Sud le 25 puis du Sud-Ouest au flanc est avec des maximales à nouveau
supérieures à 34 °C, notamment dans le Sud-Ouest, en Alsace et le long du couloir rhodanien où le thermomètre a localement dépassé 36 °C.
Le 22, on relève 32.2 °C à Abbeville (Somme), 36.3 °C à Pontoise (Val d'Oise), 36.8 °C à Blois (Loir-et-Cher).
Le 27, le thermomètre grimpe jusqu'à 37 °C à Gourdon (Lot), 38.4 °C à Sartène (Corse-du-Sud) et 38.7 °C à Colmar (Haut-Rhin
).
Si l'épisode de chaleur a été relativement long, les températures maximales sont toutefois loin d'atteindre les valeurs de 1983, 2006 ou 2003.
D'intensité modérée, cette vague de chaleur est remarquable par sa durée - 13 jours - qui en fait un des épisodes les plus longs sur l'ensemble de l'historique
disponible depuis 1947.
*Tempête Christian des 27 et 28 octobre 2013
La tempête Christian, qui a pris naissance sur l'Atlantique le dimanche 27 octobre, a balayé l'Europe de l'Ouest, du nord-ouest de la France aux Îles Britanniques,
à la Belgique et au Danemark. Cette tempête automnale a atteint la Bretagne le 27, puis s'est ensuite décalée vers la Normandie pour atteindre le Nord - Pas-de-Calais
dans la matinée du 28.
Le vent a atteint 130 km/h des côtes bretonnes aux côtes de la Manche mais a rarement dépassé les 100 km/h à l'intérieur des terres. A l'échelle de la France,
cette tempête est moins forte que « Joachim », dernière tempête notable à avoir balayé le pays, le 16 décembre 2011.
Quelques rafales de vent remarquables :
147 km/h au cap Gris-Nez (Pas-de-Calais)
130 km/h à Port-en-Bessin (Calvados)
129 km/h au Havre (Cap de la Hève, Seine-Maritime)
128 km/h à Brest (Finistère)
Tempête Dirk du 23 au 25 décembre 2013
Dans un flux de sud à sud-ouest très rapide s'étendant de la péninsule ibérique à la Scandinavie, la tempête Dirk a abordé la Bretagne le 23, puis s'est étendue à la
quasi-totalité de la France le 24 avant de quitter le pays par le flanc est le 25. Les régions du Nord-Ouest de la France ont été particulièrement touchées par le vent
fort et des précipitations abondantes. La tempête Dirk a concerné une grande partie du pays. Plus étendue que la tempête Christian, cette tempête reste toutefois moins
violente que la tempête Joachim du 16 décembre 2011. La vitesse des vents n'a pas présenté de caractère exceptionnel. Le vent a atteint en rafales 90 à 120 km/h dans
l'intérieur des terres et jusqu'à 140 km/h sur le littoral nord-ouest ainsi que sur le relief.
Des pluies abondantes ont provoqué des inondations en Bretagne et dans le nord du pays où les cumuls en 24 heures ont atteint 60 à 90 mm, sur des sols déjà saturés.
Par ailleurs, du 23 au 25, de fortes précipitations se sont également abattues du Jura à l'Ardèche ainsi que du sud des Alpes à la Côte d'Azur atteignant 60 mm à
localement plus de 120 mm.
Quelques rafales de vent observées du 23 au 25 décembre 2013 :
228 km/h à Iraty (Pyrénées-Atlantiques) à 1427 mètres
147 km/h à Villard-de-Lans (Isère) à 1024 mètres
143 km/h au Havre (Cap de la Hève, Seine-Maritime)
131 km/h à Brest (Finistère)
126 km/h à l'Île d'Yeu (Vendée)
123 km/h à Lyon-Bron (Rhône)
105 km/h à Lons-le-Saunier (Doubs) et à Langres (Haute-Marne)
Quelques cumuls de précipitations mesurés du 23 au 25 décembre 2013 :
120 mm à Barnas (Ardèche) le 24 et 162 mm en 3 jours
92 mm à Césaire-sur-Siagne (Alpes-Maritimes) le 25 et 158 mm en 3 jours
87 mm à Guiscriff (Morbihan) le 23 et 98 mm en 3 jours
71 mm à Rostrenen (Côte-d'Armor) le 23 et 82 mm en 3 jours
63 mm à Landivisiau (Finistère) le 23 et 73 mm en 3 jours
62 mm à Lons-le-Saunier (Jura) le 25
59 mm à Charleville-Mézières (Ardennes) le 24
56 mm à Coulans (Doubs) le 25-2014