Musique d'"Ennio Moricone": "Il était une fois dans l'Ouest...."
ou "Il était une fois en Algérie..."
Monsieur,
Permettez-moi de vous faire part du trouble profond qui a été celui des Français d’Algérie, à la suite du récent
entretien que vous avez donné au Journal du Dimanche, sur la question des élections régionales.
En évoquant la douloureuse problématique des migrants, vous avez déclaré « Je ne dis pas que la France doit
accueillir tous les réfugiés du monde, mais les chiffres dont on parle aujourd’hui, n’ont rien d’insurmontable,
quand on se souvient des rapatriés d’Afrique du Nord, ou des espagnols qui ont fui le franquisme ».
Cette déclaration, outre le fait qu’elle méconnaît grandement, sur le plan historique, la situation des rapatriés
d’Algérie, qui étaient justement, Français avant tout, a blessé plus d’un de nos compatriotes.
Est-il donc nécessaire de rappeler au Grand - Maître du Grand Orient de France, que ce genre de comparaison
n’a strictement aucun sens, et peut être perçue comme particulièrement méprisante à l’égard de ceux qui étaient
Français depuis, bien souvent, plus de six générations?
Comparer la situation, certes malheureuse, des migrants, à celle des Pieds-Noirs qui demeuraient, faut-il le
rappeler, dans des départements français, et dont les ancêtres avaient montré sur les champs de bataille de la
Première comme de la Seconde Guerre mondiale, leur attachement à la France, est non seulement, maladroit et
contraire à la vérité historique, mais particulièrement outrageant pour ceux auxquels, par vos propos, vous ne
reconnaissez pas la qualité de Français, les comparant à des migrants cherchant un exil ou une situation
économique meilleure.
Cela est d’autant plus surprenant que vous vous élevez régulièrement contre les amalgames et les
approximations, et que vous ne répugniez pas à commettre, quand il s’agit de défendre certaines thèses, ces
mêmes amalgames et approximations.
Les Français d’Algérie méritent tout autant que d’autres, pour les sacrifices que leurs ancêtres et eux-mêmes ont
consentis pour la France, le respect et la considération.
Je tenais, en tant que Président de la principale association nationale, de Français d’Afrique du Nord, à vous
rappeler ces quelques évidences.
Je vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.
Thierry Rolando
Président national du Cercle algérianiste
Mesdames, Messieurs,
Dans la nuit de vendredi à samedi, alors que comme la plupart des Français nous assistions impuissants au drame
qui frappait Paris, nous écrivions ces lignes, publiées au matin sur le site internet de la ville.
Je vous les lis :
« Face à une telle attaque, aucune minute de silence, aucune marche blanche, aucun rassemblement d'hommage ne sauraient,
ne pourraient être à la hauteur. »
Ce soir, alors que nous sommes rassemblés, alors que nous ferons tout à l'heure une minute de silence, je continue
à penser ce que nous écrivions voilà bientôt deux jours.
L'émotion est naturelle. Elle traverse chacun d'entre nous. Mais, collectivement, face à la guerre, elle n'est pas
la réponse. N'être que dans l'émotion est le propre des sociétés immatures, réfugiées dans l'enfance, comme dans un
royaume de douces illusions.
Nous devons dominer l'émotion. Nous devons nous dominer et regarder les événements comme ils sont et non comme l'on
voudrait qu'ils soient.
L'unité nationale est indispensable. Mais une unité pour le combat, contre nos ennemis.
Pas une unité de façade sur le dos des morts. Pas l'unité médiatique d'une société apeurée, prise dans les phares de
l'histoire.
Nous ne détruirons pas nos ennemis en allumant des bougies.
Nous ne détruirons pas nos ennemis en refusant de les nommer.
Nous ne détruirons pas nos ennemis en continuant d'appliquer des méthodes qui nous ont amenés à cette situation.
Nous ne détruirons pas nos ennemis si nous persistons à nier l'existence sur notre sol d'un véritable ennemi
intérieur qui, loin d'être isolé, plonge ses racines dans nos banlieues et nos cités.
Nous ne détruirons pas nos ennemis en persistant à dire qu'il ne s'agirait que d'une infime minorité.
Nous détruirons nos ennemis en appliquant un plan de combat.
Nous détruirons nos ennemis en retrouvant les vertus de nos pères.
Nous détruirons nos ennemis en redevenant des Français libres.
L'heure est arrivée où la France doit redevenir la France. Nous avons une armée, nous avons une police.
Nous avons tous les moyens nécessaires pour faire la guerre et pour vaincre.
Cela ne dépend que de nous. Cela ne dépend que de ceux qui, à cette heure, sont nos chefs.
Leur responsabilité dans les mois qui viennent est immense. Il leur appartient de tout faire pour protéger
notre peuple. L'unité nationale exige qu'on leur fasse confiance.
Mais cette confiance n'est pas un chèque en blanc. Elle est une exigence. Nous ne pourrons pas accepter longtemps de
nous retrouver plusieurs fois par an devant des monuments aux morts.
Vendredi soir, le président de la République affirmait que nous devions être impitoyables.
Alors oui. Soyons-le !
Mais soyons d'abord impitoyables pour extirper le mal à la racine, ce mal qui accable notre pays. À commencer par
les mensonges d'une propagande médiatique permanente qui n'a de cesse de nous désarmer mentalement, de nous priver
de notre instinct de survie.
Impitoyables envers nous-mêmes pour ne plus succomber à l'angélisme, à la fiction d'un prétendu « vivre-ensemble ».
Impitoyables pour regarder le réel en face.
Alors, et alors seulement, nous serons en mesure de vaincre, non seulement militairement, mais aussi et surtout
spirituellement.
Cessons d'être des faibles !
Redevenons un peuple fier, battons-nous comme un peuple fort !
Soyons un peuple !
Et notre victoire sera totale ! Vive la France !
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Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs les présidents d’associations,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux de vous voir si nombreux pour l’inauguration officielle de nos crèches de Noël.
Comme vous le savez, je me suis engagé dès le début de mes fonctions à garantir cette magnifique tradition chrétienne,
une tradition profondément ancrée en Provence et plus particulièrement à Fréjus.
Car oui…, Fréjus, n’en déplaise à certains, est une ville chrétienne, forgée par les Romains, elle fut par la suite
le siège de l’évêque catholique, elle vit le clocher de Saint-Léonce s’élever vers les cieux, elle accueillit le saint
sauveur François de Paule, et désormais elle perpétue presque deux millénaires de foi chrétienne en préservant ses
traditions et son histoire.
J’ai aujourd’hui, une pensée toute particulière, alors que nous dévoilons nos crèches de Noël dans la paix et la joie,
une pensée émue et sincère envers mes frères chrétiens persécutés au Moyen-Orient et partout là où l’intolérance et le
radicalisme religieux règnent.
Ces chrétiens d’Orient, de Syrie et d’Irak, ces coptes d’Egypte, qui chaque jour risquent leurs vies quant ils
n’aspirent qu’à la paix et qu’ils ne vivent que pour l’Amour. En ce moment, mes pensées vont vers eux…
Alors, en ce qui concerne cette inauguration, elle a pris une tournure politique voir polémique lorsque le Président
de l’Association des Maires de France, François Baroin, et son vice-président Christian Estrosi, des Républicains,
ont décidé au lendemain des attentats de publier un rapport sur la possibilité législative de supprimer l’installation
des crèches au sein des Mairies…
Oui ces messieurs, n’ont rien trouvé de mieux, le deuil national à peine achevé de proposer cette mesure insultante
et choquante.
Vous le savez peut-être, avec un certain nombre de Maires du Var et de partout en France, nous avons décidé de quitter
cette association.
Nous avons aussi décidé, coûte que coûte, malgré les pressions de cette caste inculte et méprisante, de préserver nos
traditions… ici, je le répète, chaque année, chaque début décembre, nous installerons une crèche dans la Mairie !
Nous ne lâcherons rien sur ce point ! Nos valeurs, nos traditions, nos coutumes ne sont pas à vendre, elles ne sont
pas un compromis ou une variable, elles font partie de la Nation Française, elles sont en nous, elles sont le ciment,
le terreau, les racines de chacun d’entre nous.
C’est ici, en Provence que l’ordre latin et chrétien s’est imposé pour ensuite se diffuser aux quatre coins de tout
le pays.
C’est Lazare, premier évêque de Provence, c’est Marie Madeleine, la pécheresse sauvée par le Christ qui finit sa vie
ici, sur nos terres, ce sont les fiers clochers de nos villes et de nos villages, ce sont les légendes et les mythes,
le pain et l’aumône, la foi et la charité.
Ainsi, les crèches ne sont pas une lubie que nous avons, ce n’est pas une épine dans le pied des biens pensants bobos
de Paris.
Les crèches, c’est avant tout une communion familiale, c’est le symbole d’une naissance, la naissance d’un enfant,
celle que j’en suis sur, beaucoup d’entre vous mesdames, ont déjà vécu.
C’est l’histoire d’une famille…, des familles, qui n’a pas ici, le souvenir des ces moments partagés lorsque l’Hiver
s’annonçait dans les rues et dans les campagnes, ce souvenir d’une famille réunie qui construit, étape par étape la
crèche au pied du sapin.
Cette tradition impérissable, nous la transmettons, nous la reproduisons et cela depuis des siècles.
C’est ici la transmission du savoir, de l’héritage de nos pères et de nos mères…
Le passé perdurant, le présent immuable assurent notre futur éternel.
Oui nos traditions sont aussi cela… l’éternité face au doute, l’éternité face aux bouleversements : ce sont ces
familles fréjusiennes qui en décembre 1959, meurtries par la rupture du barrage de Malpasset, ont tout de même fêté
Noël et ont mis le petit enfant Jésus au creux de leurs crèches lorsque les cloches de minuit sonnèrent.
Ce sont aussi ces familles fréjusiennes endeuillées et massacrées par les invasions barbares, par la grande peste
noire, par les deux Guerres mondiales… Oui ce sont toutes ces familles qui se sont inlassablement réunis dans la foi,
les larmes se mêlant aux pensées d’espérance.
Oui de l’Espoir, l’espoir, cette pensée qui ne meurt jamais, tellement bien incarné par la naissance de l’enfant de
Bethléem : ce fils, premier né, enveloppé de simples linges et placé dans une crèche. Cet enfant, entouré d’espoir
et de vie qui a durant sa courte existence prêché la vie face à la mort.
La vie à Fréjus a donc toujours vaincu la mort : la Bravade en témoigne, la crèche en témoigne, le soleil couchant
sur nos murs millénaires en témoigne !
Mes amis, chers Fréjusiens, Fréjus est espérance, Fréjus est éternelle… La France est une idée d’espoir, la France
est une Nation éternelle !
Que vivent les crèches de Noël, que vive Fréjus et que vive la France !!!