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** 4 Janvier 1965 :
Le polémiste "André Figueras", grand résistant, esprit libre, est condamné à une peine de prison ferme et
à une forte amende pour son livre
"Guide d'anti cinquième" publié en 1963 qui, dit le jugement, offense le chef de l'état .
Ce guide est encore disponible.
Qui était André Figueras?:
Né le 8 janvier1924 à Paris.
Il est l’arrière-petit-fils de Juan Figueras, président de la République espagnole en 1870.
Engagé dans la résistance en 1941, à l’âge de 17 ans, agent de liaison dans les FTP, il n’en demeure pas moins un
défenseur de Philippe Pétain.
Il termine la guerre dans les commando-parachutistes de l’Armée d’Afrique ; à ce double titre, il a reçu la croix
de Guerre et la Médaille de la Résistance.
On dira de lui : "Ayant combattu dans la vraie résistance, il en sortit, chose rare, les poches plus vides encore
qu’en y entrant, les manches vierges de tout galon,
mais la tête pleine d’Histoire et d’histoires qu’il allait conter tout au long de sa vie."
Après-guerre, il débute une carrière dans la presse dans le journal L’Essor aux côtés deMaurice Clavel.
Durant sa vie, il collabore aussi à Combat, aux Nouvelles Littéraires, auJournal du Parlement, à Charivari, Minute,
l’Echo de la presse et de la publicité, Monde et Vie,
Le Figaro, Spectacle du monde, le Crapouillot, l’Opinion indépendante, Présent etc…
En 1950 et 1951, il est Chargé de conférences à l’École de Saint-Cyr.
La guerre d’Algérie et l’abandon de l’Algérie française par Charles de Gaulle contribue à faire de lui un
adversaire très résolu du gaullisme.
Il publie un grand nombre d’ouvrages pamphlétaires, dont plusieurs seront interdits par la censure, notamment Le
Général mourra ou Charles le Dérisoire.
Il est également l’auteur d’un roman sur la France de la Seconde Guerre mondiale, assez cynique, Pas de champagne pour
les vaincus, célèbre notamment pour sa description réaliste et effrayante du lynchage mortel d’une prostituée par les
comités d’épuration de la Libération.
À la fin de sa vie, il présente sa candidature à l’Académie française, sans succès.
Il meurt à Paris, le le 15 mars 2002.
** 7 Janvier 1965 :
" Zorro" fait son entrée à la télévision française
** 23Janvier 1965 :
Inauguration de la cinémathèque d’Alger
** 24 Janvier 1965 :
Mort de l'homme d'état britannique "Winston Churchill "(né le 30 novembre 1874).
** Le 4 Février 1965:
Conférence de presse donnée au palais de l'Elysée .
Dans le décor et avec le cérémonial habituel, le général de Gaulle prononce une courte formule de bienvenue, puis
aussitôt il invite l'assistance à l'interroger.
Après une boutade sur la santé du chef de l'Etat, les questions posées portent sur quatre grands chapitres : la
politique des revenus, la réforme du système monétaire
international, la crise de l'ONU, la question du devenir de l'Allemagne et de son éventuelle réunification, enfin les
relations avec la Grande Bretagne.
** Le 16 février 1965 :
L’Algérie propose la réforme des structures de l’O.N.U.
dans une déclaration rendue publique à New York, la réforme des structures de l’O.N.U. et ce, afin préserver la
coopération internationale et la paix.
Cela s’est passé lors de la 19è session de l’Organisation des nations unies. La déclaration du ministre des Affaires
étrangères, M. Abdelaziz Bouteflika sur l’ajournementbdes travaux de la 19è session de l’Assemblée générale et que la
délégation algérienne à l’ONU vient de distribuer, a provoqué un profond retentissement parmi toutes les délégations.
** 22 Février 1965 :
Monseigneur Duval, savoyard, qui a rejoint Alger en 1954, est nommé cardinal par Paul VI.
La même année, il sera autorisé (" pour services rendus " c'est pas rien....) par les autorités algériennes à prendre
cette nationalité sans abjurer sa foi chrétienne, alors que normalement la nationalité algérienne n'est donnée qu'aux
musulmans.
Il devra cependant choisir un nom "conforme à la spécificité du pays" et choisira glorieusement Mohamed, en souvenir
peut-être de son surnom.
Il est mort à Alger en 1996.
** On trouve au Journal officiel:
- Question écrite:
20 février 1965.:
— M. Cornut-Gentille attire l ' attention de M. le
secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé des affaires algériennes sur le triste sort des cimetières
européens d'Algérie .
Devant l' émotion profonde de nos compatriotes rapatriés qui se trouvent
aujourd 'hui confrontés, après la perte de leurs foyers, avec un second drame, peut-être encore plus douloureux que le
premier, il souhaiterait que fussent exposés par ses soins les interventions que peut effectuer le Gouvernement
français afin que la paix des morts soit pour le moins respectée.
D'après les témoignages recueillis, ce sont en particulier les petits cimetières des campagnes, maintenant abandonnés
par ceux qui lesbavaient créés de toutes pièces, qui ont été saccagés et profanés au mépris de toute conscience.
Dans les grandes villes mêmes, faute d'entretien, les tombes et les monuments
funéraires se dégradent d 'autant plus vite que des mains impies viennent accélérer et aggraver les dommages du temps
qui passe . La relationfaite dans un quotidien parisien
du 14 janvier 1965 du lamentable spectacle auquel son envoyé spécial a assisté à la sortie sud du cimetière de
Saint-Eugène, à Alger, se passe de commentaires.
D 'une lettre récente de M. le secrétaire d'Etat, il ressort que le département des affaires algériennes ne dispose pas
de crédits budgétaires lui permettant de prendre en
charge le transfert des corps de nos compatriotes décédés en Algérie », mais, en revanche, que nos représentants
diplomatiques et consulaires « veillent attentivement
à la sauvegarde des cimetières français s et, enfin, que des mesures particulières sont actuellement en préparation
pour faciliter aux familles l' entretien des
sépultures et encouragerles initiatives locales dans ce domaine ». conclusion apaisante à laquelle, hélas, les faits
rapportés apportent le plus cruel des
démentis.
Le retour des morts de nos compatriotes, après celui des vivants, est un problème humain devant lequel, dans la mesure
du possible, les considérations financières ne
peuvent prévaloir ; et la Nation se devrait d'y consacrer un réel effort .
C'est seulement alors que disparaîtraient les légitimes appréhensions des Français d ' Algérie quant au sort réservé
à ceux qu ' ils ont laissés derrière eux,
et malgré eux. Il conviendrait entre temps que soit pour le moins assurée une protection réelle, efficace et sous
contrôle, de leur dernière demeure.
Il lui demande quelles mesures il envisage de prendre pour que soit entendue cette prière de tout un petit peuple de
Français, doublement meurtris dans leur chair et leurs
sentiments.
20 février 1965 .:
— M. Bourgoin demande à M. le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre,
chargé des affaires algériennes, quel sera le sort des
épouses
et des enfants de nationalité algérienne des titulaires algériens de pensions de retraites françaises civiles et
militaires . Il semble, en effet, que le titulaire ayant
acquis une retraite de fonctionnaire ou de militaire suivant les règles communes à tous les fonctionnaires français,
leurs ayants droit doivent conserver,
bien qu 'ayant repris la nationalité algérienne, les mêmes prérogatives que s'ils avaient choisi d'opter pour la
France .
** 23 février 1965:
Remaniement du Gouvernement Pompidou.
Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de la Recherche scientifique et des Questions atomiques et
spatiales : Yvon Bourges, en remplacement
de Gaston Palewski nommé président du Conseil constitutionnel.
** Séminaire afroasiatique à Alger du 22 au 27 Févvrier 1965:
Le Che y prononce un discours, resté dans les annales.
Il critique la politique du grand frère soviétique (sans jamais le nommer) envers les pays sous-développés et son
manque d’ardeur dans la lutte contre l’impérialisme
dans le monde : « Les pays socialistes ont le devoir moral de liquider leur complicité tacite avec les exploiteurs
de l’Ouest. Il n’est pas pour nous d’autre définition du
socialisme que l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme. Il est entendu que les pays socialistes
doivent payer le développement des pays sous-développés. »
Ce discours, bien que reflétant une opinion largement partagée dans le Tiers-Monde, embarrasse Fidel Castro au plus
haut point.
Ce dernier doit composer avec l’allié soviétique, afin que Cuba continue de bénéficier de son soutien. Un appui tant
économique que politique et militaire.
L’île étant pratiquement dans une situation de perfusion, particulièrement depuis la mise en place de l’embargo
américain en 1962.
Cet évènement entraîne le divorce du couple révolutionnaire : le Che disparaît de la vie publique, puis démissionne
en octobre 1965 en renonçant à sa nationalité cubaine
pour continuer sa Révolution.
« Non seulement je ne suis pas modéré, mais j’essaierai de ne jamais l’être » affirmait-il.
Le Che est mort, deux ans plus tard en Bolivie.
** 15 Mars 1965:
Dernier comité des affaires algériennes, Pompidou tire un constat d'échec total:
" On peut traiter, on ne pourra pas collaborer avec l'algérie. (… pétrole) On a cherché à se rouler mutuellement.
Mettre un terme au passé, et chiffrer ce que nous voulons faire. Ils ont tout pris, mais ils n'ont plus rien à
prendre ".
**31 Mars 65 :
De gaulle gracie pour pâques Gouraud et Forhan.
- Général Marie-Michel GOURAUD: Commandant le Corp d'Armée de Constantine
POLYTECHNICIEN 1924
PARTICIPE AU PUTSCH DES GENERAUX A ALGER (AVRIL 1961)
Condamné à 7 ans de réclusion criminelle
GRACIE ET AMNISTIÉ
- Commandant FORHAN:
** Evénements Mars en Algérie
*- Extrait d'une revue (Catherine LEVY "Pieds Rouges")
** Autres Evénements:
*(MALI) :
à la suite de la multiplication des coups d’État militaires en Afrique, le chef d’état-major Sékou Traoré
proclame publiquement son loyalisme à l’égard du régime.
Création d’un Conseil de Défense de la Révolution.
* (MAROC):
23 mars 1965 Les syndicats et l’UNEM s’étant joints au mouvement, les lycéens casablancais bientôt suivis de ceux de
Fès et de Rabat se mettent en grève :
les jeunes non scolarisés rejoignent les grévistes, la répression policière est violente et on assiste alors à des
scènes d’émeute à Casablanca.
Le gouvernement pris de court fait appel à l’armée pour réprimer violemment les manifestations. Oufkir en personne
dirige la répression, qui fait probablement plusieurs centaines de morts.
*Début Mars 1965:
André Courrèges intègre le concept dans sa collection printemps- été 1965, avec des ambitions plus « couture ».
Il déconstruit et reconstruit, apporte sa patte futuriste, ajoute des « ailes » pour créer la jupe trapèze, très
graphique.
Ses pairs ne ménagent pas leurs critiques, entre Coco Chanel qui fait part de son dégoût et Christian Dior qui déclare
le genou « partie la plus laide du corps féminin ».
Ce sont les femmes qui tranchent et l’imposent, partout.
« Ni moi, ni Courrèges n’avons eu l’idée de la mini-jupe. C’est la rue qui l’a inventée. »
*Le 18 Mars:
Le lieutenant-colonnel soviétique Alexeï Leonov vient d'inscrire son nom dans l'histoire.
Il est en effet devenu aujourd'hui le premier homme à avoir flotté dans l'espace pendant près de dix minutes.
Cette sortie menée à bien par les soviétiques et à laquelle participaient Alexeï Leonov et le colonel Pavel Beliaiev
a été effectuée à bord du Voskhod II.
Les deux hommes sont revenus sans incident, atterrissant à l'Ouest de l'Oural après un trajet de 26 heures.
*Le 20 Mars 1965:
150 millions de téléspectateurs découvrent à la télévision en direct de Naples l'interprétation de France Gall pour
Poupée de cire, poupée de son.
La jeune chanteuse française, qui concoure pour le Luxembourg, remporte le Grand Prix Eurovision.
La chanson connaîtra un très grand succès en France et au Benelux.
* Le 24 Mars 1965:
Réalisé par Gérard Oury, Le Corniaud est actuellement sur tous les grands écrans.
Cette sympathique comédie française devrait détendre et faire rire plus d'un spectateur. Le duo Bourvil Louis de Funès
fonctionne à la perfection et l'intrigue,
pleine de gags et de quiproquos, nous transporte de Naples à Bordeaux à bord d'une Cadillac truffée d'héroïne, d'or,
de bijou et garnie du plus gros diamant du monde..
* Le 22 mars:
Les États-Unis reconnaissent avoir utilisé des armes chimiques contre les Vietcongs durant la guerre du Viêt-Nam.
** 7 Avril 1965:
Aït Ahmed, leader historique du F.L.N., qui avait tenté de créer des maquis en Kabylie, condamné à mort, est gracié
par Ben Bella qui souhaite, pour contrer Boumedienne,
gagner le soutien de tous ceux qu'il a écarté pour constituer son pouvoir personnel.
Ben Bella fera libérer début juin Ferhat Abbas et Farés, dans la même optique.
Ca ne suffira pas pour lui conserver le pouvoir.
** 8 Avril 1965:
- Signature à Bruxelles du traité de fusion des exécutifs des trois communautés européennes (CECA, CEE, Euratom)
fusionnent (effectif au 1er juillet 1967);
Vingt quatre pays sur quarante cinq décident d’adopter le procédé de télévision français Secam.
Arrestation de Gilles Buscia :
- Le 8 avril 1965 avec l’arrestation de Gilles Buscia, c'est la fin des opérations OAS.
L’autodissolution du CNR (Conseil national de la résistance) n’a eu lieu qu’en avril 1968.
** 9 Avril 1965:
Le Journal Officiel de la république algérienne publie un texte affirmant que "le gouvernement de la république
algérienne est le seul juge pour décider
de la libération des Français détenus pour faits de guerre en algérie ".
La république française approuve silencieusement.
** 11 Avril 1965:
Mariage de Johnny Hallyday et Sylvie Vartan
** 27 Avril 1965:
Le général de Gaulle s'adresse aux Français pour leur expliquer les enjeux de la politique extérieure d'indépendance
que mène la France.
Petite phrase:
En somme, si grand que soit le verre que l'on nous tend du dehors, nous préférons boire dans le nôtre tout en
trinquant aux alentours.
Françaises, Français, vous le voyez. Pour nous, pour tous, autant que jamais, il faut que la France soit la France.
Vive la République ! Vive la France !
** 28 Avril 1965:
Débarquement des Marines américains à Saint-Domingue.
JE N'AI RIEN TROUVÉ POUR LES ÉVENEMENTS DU MOIS DE MAI 1965 EN ALGERIE...
Mais... DES ÉVENEMENTS IMPORTANTS SE PRÉPARENT POUR LE MOIS PROCHAIN....
Sinon, en résumé depuis le début de 1965, l’Algérie doit faire face à la montée du chômage, à un exode rural massif
et à une crise économique grave.
L’émigration vers l’Europe se développe.
Ben Bella est cependant convaincu de bénéficier du soutien populaire.
Néanmoins nous avons assisté, aux événements suivnats:
- 3 mai :
à la suite de bombardements dans les villages cambodgiens frontaliers, Norodom Sihanouk rompt les relations
diplomatiques avec les États-Unis.
- 4 mai :
En France, Des vents d’ouest extrêmement violents soufflent en montagne
Certaines stations de sport d’hiver sont sinistrées, on relève des rafales à 204 km/h au Puy de Dôme.
- 12 mai :
Établissement officiel de relations diplomatiques entre Israël et la RFA.
Douze des treize membres de la Ligue arabe rompent avec Bonn à la suite de révélations sur la livraison d’armes
ouest-allemandes à Israël dans le
cadre des réparations allemandes au peuple juif.
- 17 mai :
état de siège en Bolivie pour dissoudre les milices des mineurs.
- 28 mai :
la France quitte l'OTASE.
Organisation du Traité de l'Asie du Sud-Est
- Le 29 mai 1965
Au cours de la huitième et dernière étape, Anquetil remporte Le Dauphiné Libéré, devançant de 1'43 '
Raymond
Poulidor.
et le lendemain Gagne le Bordeaux/Paris. Certes, on sait que Maître Jacques ne pédalait pas qu'à l'eau minérale.
** 3 juin 1965:
Lors de la mission Gemini 4, Edward White fut le premier américain à faire une E.V.A (sortie extra véhiculaire),
c’est à dire à sortir en apesanteur à l’extérieur de la
capsule de la fusée, sortie qui dura une vingtaine de minutes.
** 8 juin :
Première participation officielle de soldats US à des combats au Viêt Nam.
** 11 Juin 1965:
** 16 juin:
Ouverture du tunnel du Mont Blanc entre la France et l'Italie.
** 19 juin 1965 :
Au nom du "redressement révolutionnaire" : le pouvoir militaire se dévoile
Ahmed Ben Bella est mis en prison et remplacé par Houari Boumedienne,
officiel président du conseil national de la révolution
(Ben Bella nageait dans le bonheur, il avait cumulé tous les pouvoirs, il se faisait encenser par la foule à chaque
sortie, il est encensé comme un leader maximo
dans toutes les capitales du socialisme, Mendés France venait de déposer à ses pieds l'hommage de la France.)
Outre Ben Bella, la “mission” comportait aussi l’arrestation de ses proches.
Ainsi, le ministre de la Santé, M. Nekkache, est arrêté après avoir reçu trois balles dans la poitrine. L’autre fidèle
de Ben Bella, Hadj Ben Allah, est mis aux arrêts,
ainsi que le directeur de la police judiciaire Hamadache et enfin le ministre des Affaires arabes et ancien chef de
cabinet de Ben Bella, Abdelahram Chérif.
Ben Bella passera quatorze années en prison.
Boumediene mènera une politique de nationalisation et restera à la tête de l'Algérie jusqu'à sa mort en 1978.
** 22 juinJuin 1965 :
Au Palais des Nations"Club des pins" devait s'ouvrir une conférence afro-asiatique (rejeton des non alignés) qui
devait porter la gloire d'Ahmed Ben Bella au niveau universel.
De Gaulle devait triomphalement se faire reconnaître comme le chef des non-alignés lors de cette conférence.
Ce serait pour éviter cela que la C.I.A. et les services russes, unis pour conserver le monde sous leur duopole,
auraient donné le feu vert à Boumediene.
Bouteflika met au point les derniers détails du Coup d'Etat...
Le peuple algérien qui l'acclamait la veille ne bouge pas.
Il est vrai que la situation économique est un désastre malgré les aides massives de la France (5 milliards et 364
millions depuis l'indépendance, le premier poste)
et de l'Amérique (l'Amérique nourrit un algérien sur deux écrit-on dans "croissances des jeunes nations").
Le secteur non public a diminué de moitié, un million d'algérien ont fui leur pays depuis l'indépendance, surtout
pour la France, dont 280.000 qui ont une formation
professionnelle et viennent l'exercer en France.
** 3 Juillet 1965 :
Trois ans après l'indépendance de l'algérie, il est mis un point final à la possibilité de prendre la nationalité
algérienne pour les pieds noirs
(Non musulmans nés en algérie, y compris donc les juifs).
Moins de 800 l'ont fait dont 60 prêtres, 200 religieuses, 304 épouses de musulmans et le pittoresque
Mohamed Bourges.
Il est vrai aussi que les demandes "normales" ont en général été refusées, contrairement (une fois de plus) aux
déclarations d'intention d'Evian,
le FLN demandait des preuves de l'aide apportée au FLN pendant la guerre.
* Mohamed BOURGES:
Bien avant de devenir le «médiabolique» homme de télévision que l'on sait, Hervé Bourges a consacré plus de
dix ans de sa vie à l'Algérie.
Comme journaliste débutant à l'hebdomadaire anticolonialiste Témoignage chrétien, où il contribua à dénoncer la
torture au sein de l'armée.
Comme appelé du contingent dans la région de Sétif, où il créa un centre de loisirs pour les jeunes Algériens.
Comme membre du cabinet du garde des Sceaux Edmond Michelet pour qui il servira de négociateur avec les détenus du FLN.
Comme conseiller des premiers dirigeants de l'Algérie indépendante, dont le président Ben Bella, et l'alors ministre
de la Jeunesse Abdelaziz Bouteflika.
C'est le parcour algérien, original, de «Mohamed Bourges» qui le fera d'être condamné à mort par l'OAS.
Cette confusion des genres pose problème quand, par exemple, Bachir Boumaza (dont Bourges fut le collaborateur au
ministère de l'Information) affirme que
«ce n'est pas la faute du FLN si les harkis ont été massacrés»
Une rumeur tenace affirme que, partisan de l'indépendance algérienne, Bourges serait entré en guerre contre son pays,
au point de militer dans les réseaux clandestins
des «porteurs de valises».
** 6 juillet :
la France pratique à Bruxelles la politique de la chaise vide, pour infléchir la construction européenne dans un sens
moins fédéraliste.
13 juillet 1965 :
L'Algérie et la France signent un accord "de gouvernement à gouvernement" qui légalise la nationalisation (deuxiéme
épisode) du pétrole algérien.
** 15 juillet :
Le Premier ministre grec Georges Papandréou démissionne.
Le roi nomme Georgios Athanasiadis-Novas, remplacé le 20 août par Ilias Tsirimokos, qui n'obtiennent pas la
confiance du parlement.
** 16 juillet :
Inauguration du tunnel du Mont-Blanc par le président Giuseppe Saragat et le Général de Gaulle.
** 19 juillet :
Voyage officiel d’André Malraux en Chine.
** 27 juillet :
Protocole relatif au détachement d'assistance technique du Génie militaire français mis à la disposition de la
République algérienne démocratique et populaire
** 28 juillet :
La France paye tout... C'est pas beau!!!
** 29 juillet :
Accord concernant le règlement des questions touchant les hydrocarbures et le développement industriel de l'Algérie.
** 18 - 25 juillet :
Premiers Jeux panafricains de Brazzaville.
le 17 juillet avec seulement 10° au meilleur moment de la journée à Château-Chinon, 11° à Langres, 13° à Nancy
et 14° à Paris
Pardon mesdames j'ai oublié le mois dernier de vous signaler:
La réforme des régimes matrimoniaux de 1965
La loi du 13 juillet 1965 portant réforme des régimes matrimoniaux se veut plus protectrice des individualités de
l'homme et de la femme au sein du couple.
Ainsi, la loi du 13 juillet 1965 introduit la communauté réduite aux acquêts, qui devient le régime légal en l'absence
de contrat de mariage. Selon ce régime en effet,
chaque époux conserve la faculté d'administrer les biens qui lui étaient propres avant le mariage, ainsi que ses
revenus personnels.
La communauté de biens se limite alors aux acquêts, c'est à dire aux biens acquis par les deux époux après leur
mariage.
La loi établit par ailleurs l'égalité des époux dans la gestion des biens : si le mari demeure administrateur de la
communauté de biens, il doit rendre compte
de la gestion de ces biens à son épouse, et en cas de défaillance, cette dernière peut, par décision judiciaire, se
substituer à lui. Les décisions les plus
importantes doivent désormais être prises avec l'autorisation des deux conjoints : les achats à tempérament
(à crédit), ainsi que la vente ou l'hypothèque du
domicile conjugal requièrent le consentement des deux époux.
D'autre part, la réforme de 1965 rend effective la capacité juridique de la femme mariée.
Celle-ci peut en effet ouvrir un compte en banque en son nom propre, et n'a plus besoin de l'autorisation de son mari
pour exercer une profession séparée.
La réforme des régimes matrimoniaux de 1965 renforce donc l'égalité entre homme et femme au sein du foyer, et
constitue dès lors une avancée capitale pour cette même
égalité au sein de la société.
Or, en 1965, grâce à l'élection présidentielle au suffrage universel, les femmes entrent enfin dans la sphère
politique, sont entendues et obtiennent une pleine légitimité.
C'est du moins la thèse que soutient Mariette Sineau dans La Force du nombre - Femmes et démocratie présidentielle
(aux éditions de l'Aube).
Selon la politologue, grâce à cette nouvelle Constitution, les femmes à présent majoritaires en nombre, ont pu faire
évoluer la société et obtenir d'elle de nouveaux droits
jusqu'alors occultés.
** 4 août :
Indépendance des Îles Cook.(Situé entre les 9e et 23e parallèles sud, l'archipel comprend quinze îles, à la
géomorphologie variée :
îles hautes, atolls surélevés ou simples atolls.)
** 9 août :
Singapour, ville chinoise dirigée par Lee Kuan Yew, quitte la fédération de Malaisie.
** 16 août :
Guerre frontalière entre le Pakistan et l'Inde à propos du territoire contesté du Cachemire. Les troupes pakistanaises
s’infiltrent en direction de Srinagar,
capitale du Cachemire sous occupation indienne, puis en septembre lancent une véritable offensive, convaincues du
soutien des Kashmiri.
Les Indiens réagissent promptement en violant la frontière internationale et déclenchent une triple offensive qui
converge vers Lahore.
Cette guerre se termine par un statu quo les deux belligérants revenant à leur position d'avant septembre.
** 14 août:
Roger Vadim épouse Jane Fonda à Vegas
** 17 - 24 août (Viêt Nam) :
opération Starlite.
L'opération a été menée du 18 au 24 août 1965 et consiste en un assaut interarmes
impliquant des unités terrestres, aériennes et navales.
Des Marines américains ont été déployés au moyen d'hélicoptères pendant que d'autres en faisaient autant par un
débarquement amphibie.
Quelque 5 000 Marines ont pris part à l'opération.
** 21 août (Viêt Nam) :
Premier bombardement américains au nord du 17e parallèle.
** 24 août :
Second accord entre Fayçal et Nasser qui établit un régime provisoire au Yémen et l’organisation d’un plébiscite sur
l’avenir politique du pays.
Les parties yéménites en conflit refusent l’arrangement
** 21 août :
Nouvelle Constitution en Roumanie, qui devient désormais la République socialiste de Roumanie.
** 27 août :
Décès: Le Corbusier, architecte, urbaniste d'origine suisse (Ne le 6 octobre 1887).
En août 1965, Georges Chaffard esquisse dans les colonnes de L'Express un palmarès des ex-colonies françaises
d'Afrique subsaharienne.
la palme est decernée à la Côte d'Ivoire de Félix Houphouët-Boigny, le « bélier de Yamoussoukro ».
Loin en tête du peloton, la Côte d'Ivoire, qui a fêté, le 7 août, le cinquième anniversaire de l'Indépendance,
étonne tous les visiteurs étrangers par le dynamisme
de son expansion. Le président Félix Houphouët-Boigny a délibérément opté, dès 1959, pour un système de développement
libéral.
Enfin on n'oublie pas la météo des mois d'Août:
** 1er septembre :
le Tibet (Xizang) reçoit officiellement le statut de région autonome de la République populaire de Chine, et Pékin
annonce que de profondes transformations socialistes
vont être entreprises dans la province.
Le panchen-lama est destitué.
Pendant la révolution culturelle, les Gardes rouges intensifient les persécutions antireligieuses, et dynamitent des
centaines de monastères et de monuments bouddhistes.
On estime qu’un sixième de la population tibétaine a disparu depuis 1950 à la suite des conflits des années 1950-1970.
**4 septembre 1965:
Décès du Docteur Albert Schweitzer:
À la fois musicien, philosophe, théologien et médecin Albert Schweitzer prix Nobel de la paix 1952 a consacré sa vie
au service des malades.
Né le 14 Janvier 1875 à Kaysersberg en Alsace allemande (il sera réintégré dans la nationalité française par le
Traité de Versailles) il décide après ses études
de médecine de partir pour l'Afrique noire. Dans des conditions matérielles très difficiles il fonde en 1913 avec sa
femme un hôpital missionnaire à Lambaréné au Gabon.
Son dispensaire devient peu à peu un important centre hospitalier de traitement de la lèpre et des maladies tropicales.
Musicien organiste averti, il a reçu en 1928 le prix Goethe pour ses travaux sur Bach et ses interprétations à
l'orgue caractéristiques du mouvement de la réforme alsacienne.
Son décès dans son hôpital de Lambaréné à l'âge de 90 ans va susciter une émotion d'ampleur mondiale.
** 9 septembre :
Trois mois avant l'élection présidentielle qui doit avoir lieu en décembre, le général de Gaulle a convoqué les
journalistes à l'Elysée.
Conférence de presse de Charles de Gaulle annonçant le retrait français de l’OTAN au plus tard en 1969.
Il aborde les questions du développement économique et social de la France, du Marché commun, de la position de la
France dans le monde, et des institutions françaises.
** 10 septembre :
Création autour de François Mitterrand de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS) par la SFIO, le
parti radical et les clubs de la Convention
des institutions républicaines.
** 11 Septembre:
Naissance à Damas de Bachar el-Assad, Il sera président de la république syrienne le 20 juin 2000.
** 17 septembre :
le conservateur modéré Stephanos Stephanopoulos devient Premier ministre en Grèce (fin le 22 septembre 1966).
** 23 septembre:
(Deuxième Guerre indo-pakistanaise) : le Secrétaire général des Nations unies, U Thant, réussit à négocier un
cessez-le-feu.
La guerre fait environ 5000 tués chez les Indiens, et 4000 chez les Pakistanais.
** 26 septembre:
Elections sénatoriales, confirmation du recul de la Droite.
** 29 septembre:
A l'Assemblée générale M. Couve de Murville plaide en faveur de l'admission de la Chine à l'O.N.U. et un règlement du
conflit vietnamien conformément aux accords
de Genève de 1954.
** 30 septembre - 1er octobre :
Mouvement du 30 septembre en Indonésie. Un lieutenant-colonel de la garde présidentielle, Untung, annonce avoir déjoué
un complot contre le président Soekarno qui
aurait été fomenté par un « conseil des généraux ».
Il annonce également la formation d'un « conseil révolutionnaire » de 45 membres.
On apprend que six généraux ont été assassinés la nuit précédente.
Le général Soeharto prend la tête de la répression.
** En Septembre 1965:
- la Chine s’engage à construire au Mali un des plus puissants poste émetteur du continent africain.(La chine commence
à s'interesser à l'Afrique...)
- Premières élections législatives en Afghanistan.
- Sommet arabe de Casablanca. Le souverain saoudien Fayçal lance l’idée des sommets Islamiques réunissant des
représentants de l’ensemble du monde Musulman.
Il s’agit de remettre en cause le leadership nassérien sur le monde Arabe.
** 4 octobre 1965 :
Discours du pape Paul VI à l'Organisation des Nations unies
Dans la foulée du concile Vatican II, la visite du pape Paul VI à l'Organisation des Nations unies (ONU) marque
un virage important dans l'évolution de la diplomatie vaticane.
Le moment fort de ce voyage survient lorsque le pape lance aux dirigeants et aux peuples du monde ces mots d'espoirs :
«Plus jamais la guerre:
L'Humanité devra mettre fin à la guerre ou c'est la guerre qui mettra fin à l'Humanité... »
Élu en 1963, Paul VI rompt avec une vieille tradition et devient le premier pape en 150 ans à voyager hors d'Italie.
Se présentant comme un pèlerin de la paix, il visite la Terre sainte en janvier 1964, puis l'Inde, en décembre de
la même année.
En octobre 1965, Paul VI devient le premier pape à visiter l'Amérique.
** 12 octobre 1965 :
Création du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR) au Chili
Des étudiants de Santiago fondent le Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), un groupe prônant la guérilla
urbaine pour prendre le pouvoir et instaurer une société communiste au Chili.
Le MIR sera victime d'une répression brutale sous le régime d'Augusto Pinochet.
** Afrique :
** 13 octobre :
Poursuite de la guerre civile au Congo-Léopoldville.
Le président Kasa-Vubu révoque Moïse Tshombe.
La crise s’intensifie jusqu’au coup d’État du général Mobutu, commandant l’armée du Congo, qui rétablit l’intégrité
du territoire en mettant fin aux luttes armées le 24 novembre.
** 21 - 25 octobre :
Sommet de l’OUA (Organisation de l'Unité Africaine ) à Accra, boycotté par huit pays
francophones hostiles à Kwame Nkrumah
(Côte d'Ivoire, Dahomey, Gabon, Haute-Volta, Madagascar, Niger, Tchad et Congo Brazzaville).
Déclaration sur la subversion qui interdit aux membres de l’OUA toute intervention dans les affaires d’autres États.
Résolutions contre le gouvernement de la minorité blanche en Rhodésie.
Boycott total de l’Afrique du Sud.
**22 octobre :
Second coup d’État du colonel Christophe Soglo au Dahomey.
** 29 octobre :
Enlèvement à Paris de Mehdi Ben Barka, chef des opposants au roi du Maroc Hassan II .
** Asie :
** 30 septembre - 1er octobre :
Mouvement en Indonésie. Un lieutenant-colonel de la garde présidentielle, Untung, annonce avoir
déjoué un complot contre le président Soekarno qui aurait été fomenté par un « conseil des généraux ».
Il annonce également la formation d'un « conseil révolutionnaire » de 45 membres.
On apprend que six généraux ont été assassinés la nuit précédente.
Le général Soeharto prend la tête de la répression.
** 14 octobre :
Répression massive (de 500 000 à 1 M morts) contre le Parti communiste indonésien, accusé par l'armée d'avoir organisé
le coup d'État.
À la fin de l’année, malgré les efforts de Soekarno pour calmer la situation, des unités de l’armée et des groupes
musulmans, surtout dans les campagnes, massacrent les communistes et leurs sympathisants.
Des pogroms sont menés contre les Chinois. Les estimations du nombre de victimes varient de 80 000 à 1 million de morts.
** 16 octobre :
Soekarno est écarté du pouvoir au bénéfice de Soeharto. Début de la dictature de Suharto (fin en 1998).
** Europe :
** 26 octobre 1965 :
La reine d'Angleterre décore les Beatles de l'Ordre de l'Empire Britannique
Un peu intimidés, ils avoueront, plus tard, que cette cérémonie leur était apparue sous un angle comique et irréel
à la fois, car ils avaient fumé de la marijuana dans les toilettes de Buckingham Palace avant d'être introduits
devant sa majesté.
Il se trouva quelques dignitaires grincheux qui protestèrent officiellement contre le fait de voir porter leur
si noble décoration par de tels décadents.
Mais, en vendant des millions de disques à l'etranger, la musique des Beatles faisait rentrer des devises dans
les caisses de l'Etat qui en avait besoin.
** 31 octobre 1965 :
Ben Barka a été enlevé à Paris:
Mehdi Ben Barka, dirigeant du principal parti d'opposition au Roi du Maroc Hassan II, l'union nationale des forces
populaires (UNFP), a été enlevé en plein Paris devant le drugstore Saint Germain.
Le leader du mouvement tiers-mondiste et panafricaniste avait rendez-vous à la brasserie Lipp, sur le boulevard
Saint Germain, avec le cinéaste Georges Figon et le journaliste Philippe Bernier qui avaient pour projet de réaliser
un film sur la décolonisation.
Sur le lieu de rendez-vous, des policiers français attendaient Ben Barka et l'ont emmené.
Il reste depuis introuvable et l'on commence à parler dune "affaire Ben Barka".
** 1 Novembre 1965 :
Début de la guerre civile tchadienne (1965-1979).
Émeutes à Mangalmé dans le département de Guéra. Intervention étrangère.
les populations se soulèvent contre un emprunt forcé payable en bétail et le quadruplement de la "taxe civique".
Une dizaine de fonctionnaires sont tués.
En représailles l’Armée Nationale Tchadienne rase plusieurs villages
** 4 Novembre 1965 :
Le général de Gaulle annonce sa candidature aux présidentielles
Le président de Gaulle s'est adressé à une France de 6 385 000 récepteurs de télévision pour annoncer sa candidature
à sa propre succession aux élections présidentielles du 5 décembre 1965, les premières qui se feront au suffrage
universel direct instauré après le référendum de 1962.
La nouvelle, si elle est de dernière minute, en surprendra peu : l'année précédente, Monsieur X (Gaston Defferre)
faisait déjà campagne contre le régime personnel du général.
Ce dernier n'a d'ailleurs pas hésité à user de ce lien particulier avec les Français dans son allocution
Plus qu'en candidat, c'est en vainqueur qu'il se présente, quoique cette fois ce n'est pas pour surmonter une terrible
crise que la France a besoin de lui, mais pour continuer le travail de stabilisation et de construction de la
Vème République qu'il a créée, et ainsi éviter le désastre assuré :
"Que l'adhésion franche et massive des citoyens m'engage à rester en fonctions, l'avenir de la République nouvelle
sera décidément assuré. Sinon, personne ne peut douter qu'elle s'écroulera aussitôt".
Faisant très brièvement mention de ses aspirations pour le pays, de son voeu d'avoir une politique étrangère non plus
de colonisateur mais d'ami, de la nécessité de construire prudemment l'Europe, il insiste surtout que le fait que
chaque Français le connaissant bien, il peut bien lui témoigner de sa confiance et sur l'idée que voter autrement
reviendrait à voter contre la France.
Deux des affiches de la campagne du général vont revenir sur cette idée de confiance, la troisième représentera une
Marianne fillette, figure de la Vème République, qui dit :
"J'ai sept ans, laissez-moi grandir".
De Gaulle se refusera à réutiliser la télévision, pour la première fois essentielle à la campagne, jusqu'à quelques
jours avant le scrutin.
** 9 Novembre 1965 :
- New York plongée dans le noir suite à une panne gigantesque
À 18h27, l'est de l'Amérique a subi la plus grande panne d'électricité de l'histoire.
Durant 14 heures, New-York et les états américains et canadiens voisins (le Sud de l'Ontario, les états du New Jersey,
de la Pennsylvanie et la quasi-totalité de la Nouvelle-Angleterre) se sont retrouvés dans le noir complet.
Au total, ce sont plus de 30 millions d'habitants qui ont été privés d'électricité. 800 000 personnes se sont
également retrouvées bloquées dans le métro New-Yorkais et l'événement, survenu à l'heure de sorties des bureaux,
a eu des retentissements considérables. C'est une faille de transmission qui est à l'origine de ce blackout historique.
** Suspension de la peine de mort pour une durée de cinq ans au Royaume-Uni.
** 11 Novembre 1965 :
Déclaration unilatérale d’indépendance de la Rhodésie (UDI) proclamée par des colons pratiquant l’apartheid (Ian Smith)
et contre la volonté de la Grande-Bretagne.
Elle consacre la rupture avec le Commonwealth pour ne pas renoncer à la ségrégation raciale.
Le gouvernement britannique se contente de prendre des sanctions économiques.
Un mois plus tard, neuf États africains, dont deux membres du Commonwealth (Ghana et Tanzanie) rompent leurs
relations diplomatiques avec le Royaume-Uni.
** 17 Novembre 1965 :
Pour la 15e fois l’Assemblée générale des Nations unies refuse l’admission de la Chine
** 21 Novembre 1965 :
La France découvre Mireille Mathieu
La France a découvert la "nouvelle Edith Piaf" en écoutant à la télévision la jeune chanteuse provençale Mireille
Mathieu qui chante pour la première fois dans l'émission Télé Dimanche, présentée par Roger Lanzac et Raymond
Marcillac.
L'artiste avait été repérée lors de la finale d'un radio-crochet à Avignon l'année dernière, puis a été invitée à
cette fameuse émission.
Le succès est immédiat, les Français sont séduits par cette chanteuse.
** 24 Novembre 1965 :
Coup d'État militaire contre Joseph Kasa-Vubu au Congo-Léopoldville.
Le lieutenant-général Joseph-Désiré Mobutu prend le pouvoir.
** 26 Novembre 1965 :
La France lance son premier satellite dans l'espace.
Nous sommes au temps de la conquête de l'espace et la France y participe aux côtés des soviétiques et des américains.
Alors que le 18 mars dernier, un russe Alexei Leonov parvient à effectuer une première sortie dans l'espace,
les américains l'imitant trois mois plus tard, c'est au tour de la France de montrer sa puissance par le lancement
du premier satellite français, Asterix.
Une fusée "Diamant A" a mis sur orbite "Astérix", le premier satellite français en ce jour du 26 novembre 1965 à
15 heures 47 minutes 21 secondes (heure de Paris).
Le lancement est effectué depuis Hammaguir dans le désert du Sahara algérien.
La France devient ainsi la 3ème puissance spatiale mondiale.
"COCORICO "
Le général De Gaulle l'a bien compris, le programme spatial est un enjeu principal pour la France si elle souhaite
conserver son indépendance nationale.
Dès 1957, des fusées sondes Véronique sont lancées à l'occasion de l'Année Géophysique Internationale.
Le CNES (centre national d'études spatiales) créé en 1961 est chargé de coordonner les activités spatiales françaises.
C'est sous son égide que sera conçu Astérix et espérons-le bien d'autres prouesses technologiques.
D'autre part, il y a dans ce lancement ou du moins dans le choix de sa date, une manoeuvre politique digne du fin
politique qu'est le général De gaulle.
En effet, le lancement est organisé une semaine avant le premier tour de la première élection présidentielle au
suffrage universel direct en France depuis la révision de la Constitution de 1962 (référundum) et à laquelle
De Gaulle se présente.
Jacques Perret,est un écrivain français, né le 8 septembre 1901 à Trappes dans
les Yvelines et mort le
10 décembre 1992 à Paris,
Militant royaliste, ardent défenseur du Trône et de l'Autel, il collabore au journal "Je suis partout "
Fait prisonnier pendant la guerre de 1940, il est envoyé en Allemagne, mais réussit à s'échapper en 1942.
Médaille militaire et Croix de guerre avec palme, il rejoint par la suite les maquis de la Résistance.
Jacques Perret est déchu, en mai 1963, de ses droits civiques, et rayé du contrôle de la médaille militaire pour
la part active qu’il a prise dans la défense de l’Algérie Française et pour différents articles contre le
général de Gaulle et quelques offenses à la Légion d'honneur.
(Probablement que De Gaule avait besoin d'une voix supplémentaire pour se faire élire????).
Heureusement: Depuis mai 2006, une rue porte son nom à Orange (Vaucluse).
Jacques Perret ancien militant de l'OAS a donné une conference pour le cercle algérianiste:
ci dessous le texte:
**"Un Patos aura donc ici le privilège et l'imprudence de parler des Pieds-noirs dans une assemblée de Pieds-noirs.
Ils ont tous une bonne langue et je tournerai sept fois la mienne.
Je ne perdrai pas de vue que René Viviani était Pied-noir et qu'en mai 1914 le vent de l'histoire soufflant par
sa bouche retournait comme une crêpe la majorité parlementaire.
Estourbie sous le charme et la violence du baratin pied-noir elle votait l'application immédiate de la loi de
trois ans dont elle ne voulait pas et que l'orateur lui-même n'avait cessé de combattre.
A vrai dire c'est une belle figure de bateleur qui venait ce jour-là de sauver la patrie.
D'une gueulante africaine la victoire de la Marne. Je n'oublierai donc pas qu'un génie harangueur habite
les Pieds-noirs. A eux la faconde au soleil, à nous Patos la bafouille dans le brouillard.
Je vois même qu'on ne se gêne pas pour nous orthographier Pathos et je trouve excessif qu'on nous le dise en grec.
J'écrirai donc Patos et n'y voyant qu'un sobriquet d'origine inconnue, toute acception péjorative ne pouvant être
due qu'au malheur des temps.
Avant de bien connaître les Pieds-noirs j'ai bien connu les sidis. Je dis "sidi" comme on dirait "bicot", "melon",
"crouyat" et autres diminutifs, tropes ou doublets parfaitement honorables et pour le moins innocents.
Les appellations officielles n'étant que périphrases complexées ou approximations incommodes et le mot arabe étant
lui-même bizarrement tenu pour désobligeant quand il est parlé d'Arabes, je m'en tiendrai aux sobriquets. S'il n'y
avait pas de sobriquets il n'y aurait plus qu'à se taire. Au demeurant Sidi n'est pas un sobriquet mais un titre.
Ayant eu chez nous les honneurs de l'usage populaire il y a laissé ses privilèges de noblesse, et qui aurait le front
de s'en plaindre aujourd'hui. De toutes manières si la dignité humaine se paye de mots elle ne sera pas volée si
j'appelle mon prochain monsieur, et en plus dans sa langue maternelle. Mais les experts en contacts humains ayant
eu révélation que le mot "arabe" humiliait les arabes comme le mot "juif" les juifs, "concierge" les concierges,
"nègre" les nègres, ils ont renchéri de subtilité en décrétant qu'à l'avenir et à l'égard des musulmans l'usage du
monsieur serait obligatoire et son équivalent arabe interdit.
S'ils entendaient que l'indigène fût honoré de la sorte, c'est qu'ils ne doutaient pas eux-mêmes que le nom
français fût essentiellement supérieur à tout autre. Ce n'était ni plus ni moins que la discrimination raciale
par convention dénominative, la pire de toutes. J'en parle au passé car aujourd'hui le formulaire des civilités
est en train de se retourner comme un doigt de gant; déjà les nègres ne souffrent plus d'autre nom que nègre et
les membres de la Ligue des droits de l'homme aspirent au doux nom de sidi. Ajoutez-y que nos évêques, par dévoiement
de l'humilité, esprit de manège ou peur impie du ridicule, se disent embarrassés du monseigneur, qui les retranche
du peuple des copains, et qu'à ce moment-là en effet c'est par dérision que nous les appellerions monseigneur.
C'est pour dire que les mots innocents se font rares et qu'il est permis de s'embrouiller dans les signes extérieurs.
Toujours est-il que jadis, interpellé sous le nom de francaoui ou de roumi je m'entendais salué comme la survivance
de Godefroy de Bouillon et la postérité de Scipion l'Africain.
Je n'ai guère connu en effet les Sarrazins et les Numides que sous l'habit militaire et les couleurs françaises.
De tous les procédés en usage pour escamoter les problèmes de la vie en société, la tenue de campagne était jusqu'ici
le plus sûr et le plus facile. Dans les années 20 j'ai terminé la conquête du Maroc dans un régiment de tirailleurs
algériens en qualité de caporal. Je dois dire à ma confusion que l'état de 2ème classe n'était pas accessible aux
chrétiens. Le caporalat était le dernier rang où leur humilité pût prétendre. Ils y trouvaient néanmoins cette
consolation qu'à part les deux petits galons de laine jaune, rien dans leurs équipements et fardeaux ne les
distinguaient de la troupe.
C'est un lieutenant indigène qui avait commandé le peloton des élèves caporaux. A nos yeux de Parisiens et Beaucerons
le titre indigène ne faisait que souligner une évidence. D'autre part, les mérites du lieutenant Tebib ayant été
reconnus par la France souveraine, je me pliai de bonne grâce aux commandements de cet officier français, peut-être
avec l'idée aristocratique de le mettre à l'aise. De toutes manières les trois pas de distance nous donnaient
satisfaction à l'un comme à l'autre. Les relations humaines s'arrangent toujours mieux de la distance que du niveau.
Dans nos relations d'hommes de troupe avec les tirailleurs indigènes la promiscuité n'empêchait pas la distance,
moyennant quoi le nom d'unité convenait au régiment.
Nous prenions en commun les travaux et les jours sans toujours nous distraire aux mêmes jeux. Entre nous par exemple,
d'Auvergne ou de Montparnasse, nous pouvions rigoler jusqu'à en venir aux mains; avec les Algériens on ne se battait
jamais, pour des raisons obscures et qui semblaient aller de soi. A part ca nous partagions tout, gamelle, corvées,
fatigues, servitude et grandeur. Les gradés indigènes étaient plus vaches avec leur congénères, les gradés
métropolitains étaient moins tendres avec nous et cela faisait une sorte de justice bien pesée. Enfin l'esprit de
corps et la jeunesse nous maintenaient en cordialité, au moins par les signes extérieurs, ce qui est le principal.
Aux départs en colonne et dans le feu de l'action nous n'étions pas loin de l'intégration sentimentale. Et au sortir
d'un engagement un peu dur c'était quasiment la fête de famille, avec ses congratulations expansives, ses mâles
embrassades et l'exaltation des morts. La fraternité n'est une et universelle que dans les dogmes ou les nuages.
Dans le monde sensible il en est de toutes sortes et la fraternité d'armes est la plus douce et la moins avare, on
n'y regarde pas à la dépense. Les Algériens l'ont connue chez nous pendant cinq générations. Nous les avons chassés
de la confrérie et des milliers d'entre eux s'y sont cramponnés jusqu'au supplice. Leur mémoire sera prochainement
célébrée en Haute-Marne au pied de l'emblème ambigu par lequel ils sont morts.
En février 1940 le 3ème bataillon du 335. R.I. fut appelé à prendre position sur la Chiers, pour verrouiller Longwy,
si besoin était. Au cours de l'hiver meusien particulièrement rigoureux, ce bataillon de réservistes bourguignons
avait eu à coeur de se réchauffer au vin rouge et devant les villageois impassibles il avait quitté ses
cantonnements sur un der-des-ders outrageusement patriotique. La longue marche sur les routes verglacées qui le
renvoyaient aux frontières avait su lui rendre un rien de martialité, mais l'approche du printemps eut bientôt fait
de ranimer la grande soif des aïeux. Le bruit se répandit alors en haut lieu qu'un tel bataillon n'était pas adéquat
à sa mission de verrou. On lui dépêcha un nouveau commandant qui venait des tirailleurs. Le commandant R. était F
rançais d'Algérie à quatre générations et de souche basque. Officier de carrière engagé en août 14 et sous les armes
depuis lors. Sans faire le détail de ses vertus et talents, disons qu'en un mois il avait remis à neuf le moral et la
tenue du bataillon.
Le 10 mai à l'aube, la grande duchesse de Luxembourg ayant pris la fuite en traction-avant nous fit savoir au
passage que l'armée allemande était dans ses roues, renseignement précieux. Un quart d'heure plus tard leurs
avant-gardes étaient saluées par nos avant-postes. Boutonnés jusqu'au menton et pans de capote relevés, les
Bourguignons canardaient les voltigeurs ennemis qui sautillaient en bras de chemise de buisson en buisson.
Parfois une mitraillette, arme sournoise inconnue au bataillon, nous tirait dans le dos mais à part ça le prélude
avait de la couleur, du mouvement, du style, réglo comme en 70.
Les spahis caracolaient aux lisières des bois, les lebels de papa faisaient merveille et l'armée allemande fut
stoppée deux jours. On a su depuis que cette armée-là ne faisait que le pivot d'une invasion qui se déployait sur
son aile droite et que, n'étant pas pressée à un jour près, elle attendait ses canons pour défoncer la phalange
bourguignonne qui verrouillait la Lorraine.
Je ne raconterai pas les opérations et tribulations qui s'en suivirent. Les pépères du Clos-Voùgeot ont tout de
suite compris qu'après Charleroi ce serait la Marne et qu'ils en auraient encore pour quatre ans. Cela faisait gros
coeur, et ils n'étaient pas de ces flambards qui ne pensent qu'à forcer le destin. De ce côté là le commandant avait
l'air assez raisonnable mais il voulait de la manoeuvre du contact et du maintien. Pour lui faire plaisir les
réservistes de Chambolle et Musigny ont joué les grognards, à sulfater les raisins verts au flanc des Ardennes,
faire acte de présence et figuration intelligente au sein du chaos.
C'était le 3/335, recrutement du Maconnais, dont un Pied-noir avait pris la tête.
La retraite proprement dite, sans prétendre à l'anabase ne fut quand même pas la grande vadrouille. Jusqu'au bout
avec armes et bagages, fourgon hippomobile, clairons sur le sac et tambours dans le dos, de quoi rêver quand on
marche en dormant. Et le commandant à pied, en tête; en queue ; debout sur le talus à lorgner le ciel du Nord et
nous regarder passer. Depuis vingt-six ans qu'il va de bataillon en bataillon il connaît le mode d'emploi. Il en a
une belle collection derrière lui. Il paraît s'attacher à ce bataillon-là comme à une pièce de musée brusquement
rendue à ses fonctions d'ustensile belliqueux. Son transport sous l'orage et la grêle est particulièrement délicat;
il ne veut rien perdre en route - et qu'en toutes circonstances le précieux bataillon qui lui est confié ressemble
à un bataillon. Les compagnies en ordre, les flancs-gardes, les bivouacs protégés. les traînards soutenus, et quand
il le faut, des attitudes résolument combatives; si parfois l'adversaire fait mine de les ignorer, le petit coup de
chocottes nous aura fouetté le sang. Les populations en fuite ont cessé de nous gêner et la campagne n'est déjà
plus française que sous le pas des fantassins bourguignons.
Soit dit en passant nous n'avions pas trouvé scandaleux que les populations quittassent leurs foyers à l'approche
des Allemands, ces misères-là sont de tradition. Ce n'est qu'à l'approche des Arabes que l'exode sera flétri par
ceux qui n'en sont pas menacés.
Dernier tableau. Las de tourner en rond dans 1e cercle de l'ennemi sans trouver le passage, le bataillon fourbu
met sac à terre dans un village évacué sur les hauteurs de Toul. A vrai dire nous n'étions pas encerclés par
manœuvre: le flot de l'invasion nous entraînait comme une île flottante au mitan de l'Amazone. Nous comprenons tout
de suite qu'il ne s'agit pas d'une étape mais d'une installation. L'expectative n'est pas rose mais c'est d'abord le
bonheur des épaules soulagées. Des colonnes ennemies se découvrent au loin, défilant sur une route de peupliers,
au bord de l'horizon. Le commandant fait l'inspection tactique des alentours. Les quatre compagnies feront du village
une redoute, au moins un hérisson. Aménagement des positions. Le PC dans la cave d'une maison bourgeoise, la seule
du pays, c'est l'habitude, et le médecin y a descendu son matériel. Tout cela est fortement suggestif.
Les antennes de l'invasion ayant eu vent de cette concentration de troupes kaki un détachement de voltigeurs est
venu tâter les abords du village. Il tombe sur la quatrième compagnie qui lui crache sa bordée. Cette manifestation
hostile est jugée punissable et une demi-heure plus tard la position est bombardée, encerclée, attaquée.
Le bataillon se pique au jeu, c'est le Gravelotte des Bourguignons.
Le surlendemain vers 10 heures la situation des forces en présence permet d'envisager une sorte de Camerone.
Les assiégés n'ont pas encore exprimé le désir de pousser jusque là. Ils se veulent modestes. Ils s'étonnaient déjà
de livrer un tel combat qui après tout ne faisait que l'ordinaire du métier. Le commandant lui-même qui vient les
voir au travail s'attendrit sur la bonne volonté de ses viticulteurs en pétarade. Il est revenu au PC où le radio
appelle en vain la division depuis 24 heures. Il est à peu près certain que les ennemis ne seront pas contenus
beaucoup plus d'un quart d'heure. Il a compris que ses hommes n'aspiraient pas aux honneurs du massacre.
Assurément il conviendrait de les y exhorter, mais la pensée d'y réussir le gêne de plus en plus. Les blessés
encombrent la cave, l'adjudant du corps-franc vient de mourir sur son brancard et la dernière liaison a essuyé
un barrage de mitraillette en traversant le village. Le commandant se plante une cigarette au coin de la bouche
et ne l'allume pas.
C'est le quart d'heure où les principes viennent s'emmêler dans le cas de conscience. Il en a vu de toutes sortes
en 14 mais l'idée de se rendre avec six cents hommes ne lui est pas familière. Il n'a plus rien à faire dans cette
cave, il faut trancher ça dehors, sur le tas. Il enjambe les brancards.
Quand on se bat pour l'honneur il faut savoir s'arrêter. Peut-être est-il déjà coupable. Il s'engage dans l'escalier.
A mi-chemin il voit que la sortie est bouchée par un officier allemand qui lui braque son pistolet en gueulant
quelque chose. Le commandant fait semblant de ne pas comprendre. Il a les mains pendantes. C'est un voeu qu'il
a fait de ne jamais lever les bras. Au demeurant cet officier n'est qu'un lieutenant, il s'effacera. Il s'efface,
rengaine et salue.
Arrivé à son niveau le commandant lui rend son salut et constate en effet que l'armée allemande est dans le village.
Il jette sa cigarette et d'un mouvement de la main fait savoir qu'il se rend à l'évidence. Non sans respect le
lieutenant lui fait comprendre que ce n'est pas trop tôt. Rassemblés par des voix étranges les Bourguignons désarmés
attendent. Ils ont déjà la dégaine du prisonnier, mais pas mécontents de survivre à ce combat qui les flatte.
Comme ils sont gardés par les soldats mêmes qui viennent de les battre il y a des essais de conversation,
d'explication. Le bruit court bientôt dans les rangs que le commandant va sortir du village à la tête de son
bataillon captif. Et quelques instants plus tard, dans le troupeau en marche, l'un disait que les Allemands
étaient trop pressés pour rendre les honneurs, et l'autre affirmait qu'on ne rend pas les honneurs si tout le
monde n'est pas mort.
Ce récit n'avait d'autre intention que d'exposer en bref le cas de 600 honorables Bourguignons commandés par un
gentilhomme de la Mitidja. C'est une contribution à l'étude de cette fameuse mentalité pied-noir que nos ethnologues
ont décrite comme offensante à la réputation d'une métropole entièrement peuplée de privilégiés mentaux.
Pour en finir avec le commandant, il devient colonel, démissionne en 50, s'endette et va planter des orangers.
Soldat ou colon, c'est la noblesse du Pied-Noir. La première récolte à bénéfice est attendue pour 63 mais la vie
n'est plus tolérable et il part en 62 avec sa famille. Il a quitté sa maison, sa ferme, son pays natal, ses morts,
le fruit de son travail et le plus gros de ses raisons de vivre. Il est en France, avec ses blessures françaises,
et une dizaine d'opérations; il est fatigué, il se fait vieux, les Français lui font de la peine et ses curés le
scandalisent; il relit )a Guerre de Jugurta et les ouvrages de Gautier sur l'Afrique du Nord.
Je n'y peux rien si les deux Pieds-noirs que j'ai le mieux connus se sont présentés en tenue de combat.
Quatre ans plus tard en effet je me retrouvais dans la nature, et non loin de la Bourgogne, avec une douzaine de
Sidis. Un officier pétainiste les avait débauchés de leurs chantiers pour étoffer un maquis tout à fait sérieux.
Ils avaient des fusils anglais, pas d'uniforme, ce n'était plus pareil. Cela sentait déjà le fellaga. Parmi les
autochtones allobroges qui formaient le gros de la compagnie se trouvait un Français d'Algérie. Je ne savais
toujours pas qu'on les appelait Pieds-noirs. Franchement il m'était aussi compatriote que pouvait l'être un
Marseillais. Nous étions très amis et quand il est mort le ventre ouvert par une rafale de mitrailleuse je l'ai
entendu murmurer: "Ne m'abandonnez pas." Bien entendu. Mais toute l'importance et la difficulté de cette
recommandation m'est apparue quelques années plus tard.
Quelquefois, pour se bercer la conscience, un gaulliste ou même un OAS va dire qu'après tout les Pieds-noirs se
sont mal défendus. Puisqu'ils avaient du sang de communard dans les veines ils auraient pu nous faire une Commune.
Toute la métropôle attendait une Commune en Alger, on la craignait, on l'espérait. Elle n'a pas eu lieu et les
gaullistes ont eu le culot d'en accabler leurs victimes.
Depuis quelque temps un commando d'historiens à la gomme et à la coule s'évertue à nous démontrer que le don de
l'Algérie à l'Islam est une oeuvre pie, rédemptrice, accomplie dans l'honneur et l'intérêt de la nation etc.
et à nous rappeler que bien sûr que le pauvre Pied-noir avait le mauvais rôle, c'était l'occupant, le spoliateur.
Occupant et spoliateur de rien du tout, - il n'y avait rien. Bien moins qu'il n'y avait en Gaule quand les
Francs sont arrivés, infiniment moins qu'il n'y avait à Montparnasse quand l'urbanisme apatride s'est jeté dessus.
On est fatigué d'expliquer ces choses-là.
Dès l'origine le Pied-noir votait à gauche par principe et vivait en homme de droite par nécessité.
Avec ses moeurs anachroniques il était un homme de progrès. Ce n'est pas une chose dont je me vanterais mais dans
la plupart des cas on épatera le patos, et le vexera peut-être, en lui disant que le petit colon féodal était
en avance de cinquante ans sur la métropole. En revanche dites-lui que le Pied-noir aimait le militaire et
vous le ferez sourire, de compassion peut-être. En effet ce grand amour devait mal finir . Par fidélité à la
vieille image du laboureur de marécage sous la protection du soldat, le Pied-noir continuait d'aimer les soldats.
Ensemble ils avaient fait de grandes choses a grand'peine. Ils avaient partagé la fierté du chef d'oeuvre..
Et le sang du soldat ayant été à l'origine de l'affaire on n'était pas mécontent non plus de l'avoir payé de retour
en quatre versements, 70, 14-18, 39-40, 44-45. L'Algérie et son armée semblaient inséparables. L'armée faisait
partie du paysage et condition écologique de la patrie transplantée. On connaissait bien ses travers, mais on
aimait ses revues, ses défilés, sa musique et sa légende. Elle faisait pour tous l'ornement et la paix du séjour.
Elle était la patrie nécessairement tutélaire, gardienne des moissons, des clochers, des écoles et des marabouts.
Quand elle n'osait déjà plus sortir en métropole avec drapeaux et fanfares, quand elle rasait les murs en civil,
même dans le VIIe Arrondissement, elle continuait d'être chouchoutée, respectée de la rue Michelet aux Oasis.
Je ne sais trop pourquoi les contingents appelés ou rappelés, accueillis avec enthousiasme au port, n'ont pas su
vraiment conquérir le coeur des Pieds-noirs et inversement. N'empêche que l'armée c'était l'armée, mariée avec
l'Algérie, à la vie à la mort.
Or cette armée-là les a trahis. A contre-coeur, bien sûr, mais piteusement, affreusement trahis, par
obéissance à la trahison du chef suprême. On trouvait déjà un peu bizarre de l'entendre tous les matins renouveler
ses protestations de fidélité, comme s'il était concevable qu'elle pût trahir. En dépit des symptômes de déhiscence
consécutifs aux mutations gaullistes, en dépit des brimades et des avanies, la confiance régnait, aveugle, éperdue,
viscérale et même raisonnable. Elle a régné jusqu'au dernier jour. Et alors on s'est frotté les yeux pour la voir
sans y croire, cette armée chérie qui larguait ses couleurs en présentant les armes au drapeau vert; les officiers
qui fichaient le camp sans dire adieu, avec leurs meubles en cadre, leur malaise en bandoulière et leurs petits
soldats qui faisaient le bras d'honneur à toute cette Algérie dupée, arnaquée jusqu'au fond du Sahara.
Malheureusement les Pieds-Noirs n'en croyaient toujours pas leurs yeux. Imaginez qu'ils furent à ce point saisis
d'étonnement qu'ils n'eurent même pas idée de déclarer la Commune et d'ouvrir le feu. Et l'eussent-ils voulu qu'on
ne fait pas une Commune sans avoir des canons, et quelques régiments au moins, en armes et en tenue; or, sauf une
poignée de déserteurs, l'armée tout entière était Versaillaise.
Suite de la complainte. Dix ans de terrorisme endémique et les égorgés de la semaine passés en rubrique dans Le
Monde et Le Figaro avec le cours des Halles. Collecte mondiale pour la défense et illustration des égorgeurs
opprimés. Anathème sur les égorgés récalcitrants. La démocratie, la Résistance, la religion, la morale et le fric,
toutes les valeurs occidentales à la rescousse des fatalités orientales. Le troupeau injurié par son évêque et
sa détresse ignorée par un Pontife si débonnaire qu'il s'en bouchait les oreilles. Que l'Algérie soit libérée,
désouillée du nom français et rendue aux douceurs de l'ordre arabe. L'armée française ne fait même plus semblant
de combattre. Elle a fait cadeau de sa victoire et de ses morts. Elle a maintenant partie liée avec les fellagas
pour mâter les Pieds-Noirs. M. Kroutchev est content de nous et le général de Gaulle lève les bras. L'armée
française, en pleine folie d'obéissance, a désarmé ses camarades partisans pour les livrer aux écorcheurs.
Après quoi elle s'est retirée dans ses cantonnements pour chanter la quille et les factionnaires ont croisé
la baïonnette devant les harkis traqués et suppliants; et cinq minutes plus tard les héros historiques venaient
jeter devant le corps de garde les génitoires sanglants des protégés français.
Restons-en là de ces hontes et horreurs mais le temps n'est pas venu de les oublier.
Il est même utile de les avoir présentes à l'esprit aussi longtemps que nous serons gouvernés par les libérateurs
de l'Algérie. Tous les hommes politiques actuellement sur la scène ou en coulisse ont mis la main à ce travail
infamant et calamiteux. Il est sage d'y penser chaque fois que l'un d'eux ouvre la bouche pour faire le mentor,
la sirène, le paladin ou même le brave homme. Utile enfin de pouvoir, à l'occasion, rappeler au moraliste dans
quelles circonstances vraiment pénibles et vicieuses fut accompli le meurtre de l'Algérie. C'est une chose que même
un ancien de l'O.A.S. métro peut avoir perdue de vue quand, par exemple, un soir, entre amis, les pieds sur les
chenets, hochant la tête et bridant les yeux vers des lointains grandioses, il déplore que le peuple Pieds-Noirs
n'ait pas eu le dernier courage de s'offrir en hécatombe, au pied du monument aux morts et chantant la Marseillaise
sous le tir des gardes rouges et des fellagas réunis.
Plutôt mourir que fuir! bravo. Le sol natal sera défendu sans esprit de recul! c'est bien naturel. Et si par
hasard tous les soldats sont morts ou manquants, nous défendrons nos foyers à coups de fourche ou de bâton et si
l'ennemi doit en franchir le seuil il enjambera nos cadavres! cela va de soi. En un mot c'est vaincre ou mourir,
alternative immémoriale et suprême raison des belles batailles où le vainqueur chancelant et perclus va jeter sa
couronne sur le corps des vaincus. Si le vaincre ou mourir n'est pas une nécessité objective et absolue il se
présente comme une obligation morale souvent doublée d'une raison tactique. Comme toutes les alternatives en forme
d'apostrophe il a traversé la nuit des temps sans vieillir, il a de la noblesse, de la frappe, et son exigence est
malicieusement contestée par un proverbe non moins immémorial à savoir que mieux vaut âne vivant que lion mort. Si
le lieutenant de Gaulle, à Verdun, n'avait pas pris la peine d'illustrer personnellement ce proverbe, il n'y aurait
pas eu de général de Gaulle. Quoi qu'il en soit je suppose que le Patos vivant qui reprocherait à son frère
Pied-Noir de n'être mort ni vainqueur n'a sans doute jamais eu l'occasion de vaincre ou mourir, même en 40.
Et je n'ai pas dissimulé au lecteur que moi-même je respirais encore.
Il n'est pas rare hélas qu'en présence de cette fameuse alternative, et pour des raisons d'économie, la
stratégie nationale ou individuelle fasse remise à la fois de la victoire et de la mort. Dans le meilleur des
cas les ordres de replis font surseoir à la mort pour tenter la victoire un peu plus loin ou un peu plus tard.
Je dois même avouer qu'au cours de mes petites expériences guerrières, l'instant de vaincre ou mourir ne m'a jamais
été expressément signifié. Il peut arriver aussi qu'un tel ordre écrit, venu de loin et de haut soit retenu à
l'échelon subalterne, fourré en poche par un adjudant paternel qui jugerait inopportun de rappeler à ses enfants
le béaba de leur condition.
Une fois dans ma vie pourtant j'ai entendu articuler ces redoutables paroles, de la bouche d'un grand chef et dans
le vif de la situation: vaincre ou mourir. Nous n'étions pas une troupe, rien qu'une foule, et la rigueur
du choix
se réclamait plutôt du balcon. Troisième soir, tous au Forum pour voir et entendre les généraux du poutch. Tous les
quatre au balcon. L'un d'eux qui n'était pas Salan, a pris la parole. Comme il n'avait rien à annoncer, la harangue
fut assez creuse et le ton comme le sabre. ..La péroraison dans un cri: Nous sommes ici pour vaincre ou mourir!
Acclamations. Il est difficile d'ajouter une clameur inédite au répertoire de la Méditerranée. Toutes les clameurs
possibles ont retenti sur ses rivages et si les échos ont une mémoire ils retiendront que ce jour-là le 25 avril 1962
vers les 5 heures du soir une foule française âgée de 132 ans acclamait pour la dernière fois sur le Forum d'Alger..
Au mémorial sonore la chute de Constantinople fait sans doute un bruit plus somptueux pour une date moins funeste.
Blessée au flanc la chrétienté n'en mourut point. Mais la livraison d'Alger c'est le règlement définitif et lugubre
de la notion même de chrétienté devenue insupportable aux chrétiens adultes.
Le lendemain donc les deux généraux qui n'étaient pas Salan, ni Jouhaud mais qui venaient de France pour vaincre ,
ou mourir s'en sont remis aux gendarmes pour se rendre à Paris. Nous dirons seulement que pour faire un coup pareil
il faut être en quelque sorte assez gonflé. Pour ce qui est des Pieds-Noirs ce n'est pas tant le coup des paroles
qui les a fait souffrir, ils en avaient encaissé bien d'autres, mais l'idée trop amère qu'elles furent prononcées
les deux valises étant faites.
Je m'en tiendrai là des raisons pour lesquelles un Pied-Noir ne serait pas toujours en humeur d'entendre nos leçons
d'héroïsme. Quant aux Patos qui leur reprocheraient de n'être pas restés ou revenus dans leur province au prix
honorable d'un abandon de souveraineté, de propriété, de nationalité, il faudrait leur expliquer que jusqu'à nouvel
ordre, une pareille condition n'est supportable qu'aux renégats. Et encore M. Mandouze n'a-t-il pu la souffrir bien
longtemps.
Mandouze:Professeur à l’Université d’Alger, il fonde en 1954 la revue Consciences
maghrébines, participe au Manifeste « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie »),
s’engage aux côtés du mouvement de libération nationale et, comme son ami
Henri Alleg (directeur du quotidien Alger Républicain), est l’une des rares
personnalités à dénoncer la torture pratiquée avec l’assentiment des autorités françaises
Dès les premiers massacres de colons le bruit se répandait en métropole que les victimes ne l'avaient pas volé.
En 1958 la propagande anti-pieds-noirs battait son plein dans les Secteurs politique, universitaire,
mondain, ecclésiastique et populaire.. Une silhouette du Pied-Noir fut ainsi campée qu'on pût tirer dessus sans
scrupule.
Des sociologues, des historiens et même des anthropologues ayant défini et commenté ce qu'ils appelaient la
mentalité spéciale du Pied-Noir, un certain nombre de traits et anecdotes significatives furent mis en circulation
dans le public. L'un d'eux a connu la grande vogue. C'est l'histoire du verre d'eau. Le colon-pied-noir qui a
refusé un verre d'eau au petit soldat du contingent. C'est une histoire très ancienne, elle appartient au folklore
universel des armées en campagne. Depuis que les soldats cantonnent chez le paysan il y a des poulets plumés qui
appellent des coups de fourche. A moins d'avoir servi sous Jeanne d'Arc tous les troupiers du monde se font devoir
de maintenir ces querelles en tradition et d'en truffer le récit de leurs campagnes.
Et, à défaut d'exploits guerriers, l'histoire du verre d'eau restait la mieux faite pour émouvoir le cercle de
famille. J'ai quand même idée qu'en Algérie les verres de vin, peut-être, ont été moins souvent refusés que
les verres d'eau. Rappelons au passage que le général de Gaulle, en Algérie notamment, fut toujours attentif
à cracher dans les verres où il avait bu et dans ceux qu'il offrait à boire. On lui aura sans doute refusé un verre
d'eau à lui aussi.
Toujours est-il qu'à l'occasion de l'anniversaire d'Evian Mme Brisset, rapatriée d'Algérie acclimatée sous le ciel
de Belleville, fut interrogée par le Journal du Dimanche. En évoquant ses impressions de naufragée débarquant à
Marseille elle nous révèle enfin que ses premières paroles furent pour demander un verre d'eau et que celui-ci lui
fut refusé. Voilà, nous sommes quittes. Le moment est venu de remplir les verres: Compte dessus et bois de l'eau
c'est le refrain de la mère patrie à ses enfants sinistrés.
Il est vrai aussi qu'à la longue la récrimination des Pieds-Noirs nous rappellerait fâcheusement le milliard des
émigrés. La République, et tout spécialement la Véme incarnée, ne doit rien à personne. Souffrir pour elle est
toujours un bon placement. Il fut annoncé naguère de podium en podium que la France délivrée de l'Algérie serait
l'âme de l'Europe, l'arbitre de l'univers, et dégrevée de l'impôt.
Et voilà qui est fait; le monde entier se tourne vers la france, arche de paix, vase d'amour, glaive de justice,
puits de vérité, fleur de chevalerie, corne d'abondance, creuset philosophal, et rien de tout cela ne serait si
l'Algérie était restée française. Et à ce moment là c'est pourtant vrai, dit le Pied-Noir émerveillé, le prix de
mon déménagement est déjà remboursé au centuple.
**19 Décembre 1965 :
Charles De Gaulle est élue Président de la République devant François Mitterrand, qui avait promis l'amnistie
des OAS et l'indemnisation des Rapatriés.
**20 Décembre 1965 :
Naissance de notre deuxième fils, Christophe:
On ne peut l'oublier nous avons suivi les émissions des résultats de l'élection présidentielle toute la nuit....
et au petit matin il est né: 5 Kg et 70 cm
**25 Décembre 1965 :
A la prison de Tulle, Bigot, Nicot et Saint Marc sont graciés.
En bilan sur le sort des Harkis j'ai trouvé le document ci dessous:
** le 8 Décembre 1965 :
Fin du Concile Vatican II sous le pontificat de Paul VI.
On le considère généralement comme l'événement le plus marquant de l'histoire de l'Église catholique au xxe siècle,
symbolisant son ouverture au monde moderne et à la culture contemporaine faits de progrès technologiques,
d'émancipation des peuples et de sécularisation croissante.
Des réponses sont cherchées dans un retour aux racines du christianisme. Il met également en valeur de l’originalité
des Églises locales et la diversité des cultures que le monolithisme romain avait fait perdre de vue.
On a pu décrire le concile comme une réaction contre « l’immobilisme myope » et la « prépondérance des préoccupations
juridiques sur l’inspiration évangélique » . Le concile connut un déroulement inattendu : le programme préétabli
par des cardinaux de la curie romaine, avec des textes quasi prêts à être votés, est rejeté et les pères conciliaires
prennent alors leur ordre du jour en main.
On débat notamment de la liturgie, du rapport que l'Église catholique doit entretenir avec les autres confessions
chrétiennes, avec les autres religions, et avec la société en général, mais aussi de thèmes plus spécifiquement
théologiques, comme la liberté religieuse et la Révélation.
** le 15 Décembre 1965 :
Premier rendez-vous spatial d´un satellite habité, Gemini VII,
avec une autre capsule, Gemini VI.
** le 31 Décembre 1965 :
Jean-Bedel Bokassa prend le pouvoir en République Centrafricaine, en organisant
un coup d'état militaire contre son cousin, le président en place, David Dacko.
C'est le Coup d'état de la Saint-Sylvestre.
En indonésie: des milliers de paysans pauvres qui se sont emparés des terres des grands propriétaires en 1963-1964
à la faveur de la réforme agraire sont exterminés.
Les propriétaires récupèrent leurs terres. Les raffineries sont placées sous contrôle
** METEO, Ecarts par rapport à la normale :
Nota: A ce niveau de lecture et pour Glorifier la nouvelle ELECTION de De Gaule "Le grand Charles"
Rappelons-nous ses activistes de l'ombre....